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Poème La Véritable Histoire de Pinocchio… 

Peniculo

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#1
La Véritable Histoire de Pinocchio…


Geppetto s’ennuyait, il n’avait pas d’enfant
Il se fit un garçon un jour dans du bois blanc
Et pour le baptiser chercha un joli mot.
Comme il était toscan il choisit Pinocchio
Terme signifiant petit pignon de pin
Le menuisier parfois en mangeait le matin.

Hélas l’ébéniste, aimant un peu trop boire,
Oublia du pantin un utile accessoire
Mais ne le lui dit pas. Il fut insupportable
Puis fut vite connu pour être peu capable.
Les autres personnages purement inventés
N’ont pas, en cette histoire, une priorité.

Pinocchio n’avait pas, la chose est regrettable,
L’objet qui l’eut rendu, aux dames, plus aimable.
Comme la fée du coin lui avait fait cadeau
D’un nez qui s’allongeait s’il était dans le faux ;
À toutes il racontait des mensonges géants
Afin que l’on admire son nasal suppléant.

Pinocchio pratiqua donc avec compétence
L’usage mensonger de sa proéminence.
Et aux dames câlines le pantin savait plaire
En allant mettre nez aux creux de leur affaire.
Mais un jour, catastrophe ! Une amante vorace
L’incitant à mentir sur son long nez, l’embrasse

Et d’un sot coup de dents lèse le bel objet
Ce qui endolorit le nez du garçonnet.
Hélas l’appendice abimé, dépoli,
Devint un peu rugueux à cet endroit précis
Et une belle brune apte aux amours paillardes
Là où vous devinez récolta des échardes.

Pinocchio fut vexé et dit à Geppetto :
Tu m’as vraiment loupé sur le plan libido
Il faut sur l’établi me créer un engin
Qui flattera des dames le délicat satin
L’ébéniste doué sculpta habilement
Pour le pantin viril un superbe instrument.

Il est fait en bois dur et il ne peut plier
Disait, sans jeu de mot, l’aimable menuisier.
La vigueur de l’objet, son poli, sa douceur
Furent soumis de suite à un ardent labeur
Et partout au village on voulut l’essayer
Car, à ce que l’on dit, il ne pouvait s’user.

Pinocchio déclara un jour à la fée bleue
Madame, de mon état, je ne suis pas heureux,
Je veux avoir la chose normale d’un garçon
Être dur tout le temps ça me rend furibond
Et je ne sais jamais si je suis en émoi
Ou si n’éprouvant rien je ne suis que de bois.

La fée bleue qui manquait probablement d’amants
Lui fit don aussitôt d’un appareil charmant
Mais surdimensionné, tellement efficace
Qu’elle voulut le tester en s’en servant sur place.
Épuisant Pinocchio. L’étreinte féérique,
N’est pas à la portée du premier priapique.

Profitant du jouet aux nouvelles ardeurs
Elle usa l’instrument qui perdit sa raideur.
Le trouvant excellent Il y eut un éclair
Et le pantin ligneux devint garçon de chair.
Mais quand elle exigea à nouveau quelques joies
Excusez-moi, dit-il, je ne suis plus de bois.








 
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