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Etat d'âme Le fou

Gonzague

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#1
Le fou



Le temps s'écoule et je suis seul, désespéré

La terre vient de périr, le soleil s'est éteint

L'univers a rendu l'âme, la vie qui habitait

L'espace est en larmes, elle pleure depuis ce matin.



Je connais mon pire ennemi, il a mes traits

Je le vois dans le miroir de l’âme, il détruit

Tel l’océan, mes certitudes, sous des attraits

Flatteurs, il me met le doute et m’apporte l’ennui.



Je combats des idées noires, des pensées moroses

Qui minent, rongent depuis des années, mon esprit

A quoi sert de croire si l’espoir est mis en cause

Par des images négatives troublant mes nuits.



La face sombre de mon être me porte préjudice

Il faut réagir, éliminer ces états

De défaite comment réussir et faire justice

Tuer ce mal, ne pas vivre en renégat.



J'ai dans la tête comme un tourbillon de folie

Qui ravage ma raison, je ne peux exprimer

Sans danger les atroces douleurs que j'ai la nuit

Les mots ne servent à rien pour dire qu'on a souffert.



J'ai mal de solitude du cœur et de l'esprit

Douleur lancinante qui meurtrit ma chair, mon âme

Je suis seul entouré d'ombres qui paraissent sans vie

J'ai besoin d'aimer et d'être aimé par une femme.



Je me sens incompris, isolé et exclu

Sentiment de tristesse et de grand désespoir

J'ai pour prison de vains espoirs où je suis reclus

Perdu dans des pensées dont l'abîme est si noir.



Je marche dans les rues en quête d'aventure, fixant

Des yeux les regards froids des passants empressés

Aucune main ne se tend vers moi, je reste là sombrant

Dans une mélancolie qui me rend affligé.



De regards attristés en visages contristés

Et puis de bonheur perdu en malheur venu

Je fuis mon destin comme un pauvre hère affolé

Un soleil noir me hante mais il reste inconnu.



J'ai la folie dans l'esprit, un obscur délire

Qui me transforme chaque jour en proie torturée

Au fil du temps, la vie coule sans aucun plaisir

L'alcool me joue des tours et j'en suis tout troublé.



La mort est ma maîtresse dans ses bras qui m'enlacent

Je connais les cauchemars de la nuit, au seuil

De l'oubli, noyant mes rêves de gloire, elle est lasse

De me voir ici bas et veut porter le deuil.



 
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