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Poème Le premier à l'H.P a perdu!

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#1
Scène Première :

Appartement sans le sou qui se veut rupin de bric et de broc. Dehors, lundi, la Nuit tombe comme d'habitude, et personne n'irait faire dire à la nudité des arbres autre chose que cet fin d'automne sans intention. Au milieu de ses breloques, trésors d'anciennes campagnes, Capitaine Zélazare fait de l'ordre, et chante, avant que Décembre et ses diverses intensités désarmantes ne s'installent pour de bon et ne lui fasse perdre la tête.

"...Et range que dansent mes objets brillant d'apparences inutiles,

Parce que je suis très pauvre et que je n'aime pas que ça se voit.

Et montre à qui juge mes décorations comme de prétentieuses fiertés futiles,

Que j'ai gagné plusieurs guerres, et que j'ai mérité d'être le Roi de chez-moi..."

Dddrrrriiiinng Drrrring !

-Allo ! Qui êtes-vous ! Etes-vous riche ou êtes-vous roi ? Répondez ! Je vous préviens, je ne fréquente que des Aristocrates de très basses extractions... Oh ! Procureur Ograô ! Un grand plaisir, j'ai failli croire que décembre n'arriverait jamais cette année ! Oui, mon spectacle se porte bien. Nous sommes en pleine installation du décor. Réceptions mondaines, enthousiastes requiem, cuivres et sculptures, hiéroglyphes sur les murs... J'en suis à distiller l'élixir du Paon, comme vous pouvez vous l'imaginer…

J'ai prévu cette année, hautes rencontres de la plus enrichissante importance. Comment ? Je ne vous ai pas parlé de ces Marquises de la Pensée avec qui j'entretient correspondances sublimes. Ô quel raffinement dans l'affection qu'elles portent à mon art d'être seul mais plusieurs ! Ô la fleur rare d'être porté par la vision tendre et sincère qu'elles conçoivent pour mes absurdes croyances ! Ô ces séductions toutes littéraires qu'elles savent inspirer à un vieux fou en mal d'Amour. Mais je m'égare...

Et vous ? Comment se portent vos voix ? Trois nouvelles venues cette année ?! A la bonne heure ! Le peuple s’agrandit ! Clairement audibles dites-vous ? La musique affleure à la surface de chacun de vos faits et gestes. Intéressant… Vous rappelez-vous que j'ai entre autres occupations dérisoires, une passion pour la sténodactylographie qui me vient de mon arrière-grand-mère, la très regrettée Baronne Grandiloquante de la Greffière, elle-même descendante d'une longue lignée de volubile cogneurs de mots, jargoniques et abstraits. Je serais très honoré de prendre à témoin vos plus récents dédoublements de personnalités.

Comme à la vieille époque me direz-vous, mais de façon, disons, plus fidèle, d'une grammaire plus obliques, de symboles mieux ajustées aux complexes arabesques qui se dessinent sous votre tête ; pour en faire...hum... Misons tout ce que j'ai sur un chef-d'œuvre ! l'humilité d'avance me bride ! Après tout, nous n'avons que sept vies avant la prochaine. J'en ai déjà consumé trois, et ambitionne de faire de la quatrième une sorte d'Age d'Or malacadémique, une anomalie de circonstance réunissant anciens et modernes, magmatiques et classiques. Nous avons besoin de renouveau à deux têtes, que Diable ! Les contradictions sont légères, je les ai étudiées ; les logiques : rigides...Mais je les aime quand même. Trouvons donc cette pierre qui sait se faire malléable !

Je connais par ailleurs un illustre ingénieur, vivant de l'autre côté du pont et vivant poète des heures perdues qui me parlait il y a peu de ses flagrants désirs d'expériences allégoricollectives. Je vous en parle car son laboratoire recèle de merveilles, notamment de très belles machines à mémoires qu'il entretient sous plusieurs supports et les utiliser me semblerait parfaitement convenir à votre diagnostique...Oui très brillantes, oui, comme de l’or ! Oscar Cranque, tout à fait. Vous y êtes déjà ?! Aimanté par les tambours, vous vous y êtes fait aspirer ! Haha, Formidable ! Je prépare de ce pas mon plus bel uniforme et saute dans le prochain express pour la rive aux sirènes. Vous pouvez déjà amorcer vos instruments !



Scène Deuxième :

Train du silence, est-ce que tout le monde vit ainsi dans sa tête ? Et je me sens, hors de mes salons d'expressions, cette presque même absence de tumulte puisque je suis d'un peuple dont il ne faut pas parler. Personne ne se regarde. Je préfère me protéger d'une immobilité feinte plutôt qu'Ils ne me remarquent un jour et ne cherchent à m'attraper…

Combien de ces semblables d’époque, cachent de secrètes frénésies, de prometteuses frustrations derrières leurs Yeux invisibles ? Combien crient comme moi d'être un autre à vivre, un ou plusieurs alternatifs masques plus légers à porter que celui que l'on s'impose par autocensure ? Les portes s'ouvrent souvent et le dehors s'engouffre quand le dedans choisit de ne rien dire, s'engouffre pour y geler toutes envies de partager ses déviances.

Et je prétends frissonner à chaque fois du même froid sans symbole provenant du même vent sans message que celui que nous affichons tous ne pas ressentir. Juré ! Rien d'autre qu'un hiver qui ne parle pas. Je ne suis d'aucune vision, d'aucune inspiration quand le présent simple se présente devant ma norme. Comment ? Non, aucun souvenir excessif, aucune croyance païenne, aucun répréhensible rêve ne viennent troubler mon méditatif ennui. Rien à signaler concernant mes activités, ni l'innocente routine de ma destination, ni la banalité obsédante de mes journées qui relèverait presque de l'excès de zèle.

Votre billet est en règle, Allez circulez !

Et je sors un arrêt avant de n'en plus pouvoir, sors dis-simulant sous mon large mantea, milles tremblements, inexplicable paranoïaque. Je ne suis coupable de rien. Je suis ce que j'ai de mieux à faire, et pourtant…

« Marginal ! Parasite ! Voleur ! Fouette-toi avec la honte que te tendent des millions de Sueurs ! »

Mais je les connais aussi, et ils ne le feraient pas. Qui est tu donc pesante voie ambiante de la plus lourde des Noirceurs ? Menteuse des autres contre les autres …

Et traversant le pont, le chant des sirènes ! Oubliant peu à peu le mal d'être ce social d'aucune langue, je reprends la mienne et chantonne :

Moi Zélazar, Grand Capitaine de l'armée des Dragons. Estimé par mes pairs.

Honorifique Faiseur d'Ordre en mythologies électriques.

Consciencieux archiviste de passés souterrains.

Reconnu d'expertise publique en nos royaumes pour la symbolisation à outrance qui est mère des Mémoires Obliques.

Rassureur par ce biais des plus désespérés que vous laissez incompris, vidés.

A la dépression les gênants ! Vous faites trop d'un bruit qui ne nous plaît pas !

Tak tak tak tak… Mais les percussions comme mes pas ne s'arrêtent. Tak tak tak tak et passant le pont ce wooooouuuuhoooouuuu qui rend fou et que je laisse me porter grisé. Wouuuuuhoou. Oui nous utilisons le vent comme messager. Wouuuuhouuuuu, je l'entends car c'est un ancien compagnon, du régiment des Vents lui, que je vais retrouver et qui m'offre par ce chant son accueil amical. Chant du vent qui souffle sur mes braises. Dragon de Vent et Dragon de Feu font incendie terrible à la Nuit qui dort sous la Ville. Avez-vous déjà entendu parler de ce qui se passe sous vos pieds quand vous dormez d'avoir peur ? Savez-vous les réseaux souterrains de caves et de laboratoire qui crépitent en secret ?



Scène troisième :

Cuivres à zibules, alambics à paroles, engrenages grossissant jusqu'à mille fois !

Miroirs déforants par-delà les conceptions, lasers d'outres apocalypses, boutons pressoirs à myriades de lumières,

Tuyaux à vriller les pupilles, pistons de gras cambouis grinçants,

Des ocelles à arc numineux, d'autres, fioriturées de grande prestance mécaniques et qui servent au raffinage du magma,

Des gyrocompresseurs de la plus belle facture, de prestigieuses signatures autour d'une complexe Or-logerie à danser sur le Temps !

Deux télétraquenard à usiner à loisir, un micro invisible sculpté par de savants sensibles orfèvres,

Un vortex à trois mesures et qui tourne, tourne, tourne, au rythme d'une jeune et enthousiaste hélice nacrée! Doucement belle de tourbillon, j'y perd mon équilibre ! Haha ! Et j'entre en laboratoire comme on entre en passion…

Zélazare: Bonsoir Ingénieur, ils ne nous attraperons jamais.

Oscar: Jamais! Bonsoir Capitaine.

Une piste à capture de contorsions multidimensionnelles. Sous tout mouvement déjà le procureur Ograô, frénétique au bon grain du déroulement, teste la symbiose de la machinerie. D'un miroir à un autre, va, preste et occupé en son importante besogne, d'un miroir à un autre, règle les fibres, s'assure de la bonne optique du protocole, d'un miroir à un autre, va sur le convecteur tapoter les loupiotes du bon fonctionnement de la bête, n'y trouve pas son compte, rage et rage, et arrache trois quatre fils inutiles, défouloirs simplement conçus pour le plaisir de l'échec, tout en savourant le court jus subséquent ! et file vite ! électrique ! rechargé ! s'occuper de ces oscillomètres qui lui paraissaient inquiétant il y a quelques secondes, et ne comprenant pas le raisonnement de ces pointilleux bijoux trop précieux s'insurge:" Les temps changes, la science n'est plus ce qu'elle était!"

Zélazare: Voulez-vous un marteau moins frileux, procureur?

Ograô: Tiens donc ! Je n'y avais pas pensé !

Attrape Et Rejette de toutes ses forces sa vision de ce qu'est le futur à cette capricieuse technologie... BOOOUM! Explosion, source de rire…

Ograô: Aaah Capitaine! Il ne nous attraperons jamais !

Zélazare: Haha! Jamais. Toujours au bord du précipice Procureur ?

Ograô: - J'avais embrouille sur le zinc mais tout semble réglé, ne touchons plus à cette grosse grésillante, nos jeux sont fait, rien n'ira plus jamais jamais. J’accuse !

Oscar: Quelqu'un a t'il pensé à prévenir Jacquerie Jacques de l'An Jamais?

Zélazare: Ah? En effet, j'ai entendu dire qu'il avait le stellaire particulièrement en poupe ces derniers temps.

Drring drring:

Allo Jacques? Alors quoi ? Les jambes qui tremblent ? On s’dandine ? Lâcher donc vos gargouilles et venez jeter des sorts entres amis. Deux points, ouvrez les écoutilles : "
 
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#2
Alors je m'explique... J'en ai plus que plein le fondement de faire des poèmes d'Amûûûr,(n) j'ai envie d'écrire sur mes amis et nos activités... (y) J'étais parti sur un style plus proche d'un Kerouac dans "Sur la Route"...:unsure: et en écrivant aujourd'hui, ben il y a ça qui est sorti... :alien:voilà voilà o_O... On verra bien si des jepoèmiens se sentent de commenter...:rolleyes: J'ai clairement envie de changer de cap pour les prochains temps, je sens que je vais tâtonner un peu...:p:ROFLMAO:


(ah oui et le texte est protégé par droits d'auteur évidemment)
 
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#3
Alors je m'explique... J'en ai plus que plein le fondement de faire des poèmes d'Amûûûr,(n) j'ai envie d'écrire sur mes amis et nos activités... (y) J'étais parti sur un style plus proche d'un Kerouac dans "Sur la Route"...:unsure: et en écrivant aujourd'hui, ben il y a ça qui est sorti... :alien:voilà voilà o_O... On verra bien si des jepoèmiens se sentent de commenter...:rolleyes: J'ai clairement envie de changer de cap pour les prochains temps, je sens que je vais tâtonner un peu...:p:ROFLMAO:


(ah oui et le texte est protégé par droits d'auteur évidemment)
, et bien, au plaisir de lire ta route ;-)
 
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#4
Le titre m'a fait rire :) Un quelque peu cynique. En NB : je pense que calendrièrement j'ai perdu
 
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#12
1 La route m'appelle et m'attire
À l'est, à l'ouest, au sud, au nord
Ce soir j'ai trouvé un lit
Demain je coucherai dehors
Beaucoup de routes ramènent vers vous
Mais la route m'entraîne toujours
Et j'ajoute des lieues et des lieues
Aux lieues qui me séparent de vous

R Oh bien sûr j'ai souvent faim et froid
J'ai envie de m'arrêter parfois
Mais ma route m'entraîne toujours
Désir de concrétiser un symbole
De posséder l'unique beauté
Que l'on nomme "liberté" é liberté

2 Que m'importent droits et doctrines
Ma seule loi c'est la fatigue
Que m'importe le temps qui passe
Quand mon seul guide est le hasard
Quelquefois une longue halte
Pour satisfaire une compagne
Mais le vent qui crie et qui passe
M'invite à prendre le départ

 
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#13
ouais c'est très très spécial!!

Mais ça détend!!lol

Et toujours pas de moquette rouge???mdr


amitiés


RP
Hahahaha! Faudrait vraiment que tu me dises ou tu trouves de la moquette rouge parceque ça m'intrigue, ça doit être ultra puissant, j'en ai jamais vu... (légèrement violet ou orange éventuellement... ;) )
 
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#14
ouais c'est très très spécial!!

Mais ça détend!!lol

Et toujours pas de moquette rouge???mdr


amitiés


RP
Ouais je vais probablement prendre ça sous un autre angle quand même, l'idée de ce premier jet c'était de mettre en parallèle, vie des fous ( mais vraiment avec toute la sincérité possible, comme des enfants) en intérieur/ vie dissimulée de ceux qui se savent à côté de la norme à l'extérieur... et puis commencer à inventer un peu des nouveaux codes sociaux pour un peuple un peu "spécial" ;)
 
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#15
ouais c'est très très spécial!!

Mais ça détend!!lol

Et toujours pas de moquette rouge???mdr


amitiés


RP
" inventer un peu des nouveaux codes sociaux pour un peuple un peu "spécial" "
Mais en fait limite ça va me prendre une demi vie de faire ça! La vache j'suis pas Tolkien, j'ai pas la patience
 
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#18
Un suréalisme doux dingue, foisonnant d'inventivité ...
J'ai pris place dans le vaisseau spécial Capitaine ... c'est quand la mise à feu ?

Amitiés
Pierre
C'est maintenant qu'on part! Et pas plus tard que toud'suite! Levez l'Encre, et larguez les âmes-marre! Cap droit dans le miroir! Kreiz da Fas! ;)

 
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