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Poème Le sapin et le roseau.

troubadour

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19 Avril 2019
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#1
Sur une terre se dressaient un pin et un roseau,
Arrogant le sapin se moquait de son voisin,
Mon pauvre compagnon les chèvres avec leur museau,
T'ont mis à nu, tu ressembles peu à tes cousins.


A la moindre brise,tu te courbes tel un arc,
Tendu par un bras musclé vers une cible, sans trac,
Ton front effleurant le sol, ton air pitoyable,
L'unique ami sur ces terres non arables.


Quelle malédiction réservée, pour y naître là!
Aux côtés d'un tel compagnon à orgueil si bas,
Dieu seul m'est témoin combien d'hiver j'ai pu vaincre?
Mon tronc et branches tordus par ces vents à craindre.


Ces pluies et ces neiges qui m'alourdissaient les bras,
Ces soleils vifs qui me brûlaient la crête à ras,
Ces nuées de moineaux émeutiers, ces hôtes ingrats,
Dérangeant ma quiétude, avec leur guano gras.


Ils pillent ma richesse, habitent mes branches,
Ils commèrent de jours, comme sous les nuits blanches,
Ces insectes me chatouillant les bras et orteils,
Ajoutant à mon supplice, plus que je ne paye.


Vois-tu ô! Mon cher ami à quel point je souffre,
Mais ma cime vers le ciel, jamais dans le gouffre;
Alors que toi, tu te meuves au moindre souffle,
Comme un vieillard tremblotant dans ses pantoufles.


Le roseau se tue, avalant ces propos amers,
Le soir venu, une tempête enjambe la mer,
Emportant tous ce qu'elle pouvait sur son passage,
Le sapin craquait, sentant un mauvais présage.



Il grinçait, s’efforçant à garder son pied bien droit,
Sur ces lieux qui les a conquis, depuis avec foi;
Quand au roseau, il avait le dos courbé ce soir.
Elle s'acharna sur l'arbre, le secoue à sa gloire.


Têtu, notre sapin, luttait avec courage,
Mais cette nuit là, elle avait l'avantage,
Il céda désespérément dans un grand fracas,
A la fin d'une existence pleine de tracas.


Un dernier regard au roseau, le temps d'un adieu,
Tiens bon mon petit, tu seras le maître des lieux,
Le roseau pensait, avec une grande tristesse,
Mieux courber l'échine, que d'affronter une diablesse;


Regardait le colosse étendu à son pied,
La force s'use, elle est bien éphémère,
Penser qu'elle perdure, c'est bien une chimère;
Mais la ruse demeure toujours notre cimier,


Que l'on soit un fin génie ou un humble fermier.
 

astree84

Grand poète
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#4
Sur une terre se dressaient un pin et un roseau,
Arrogant le sapin se moquait de son voisin,
Mon pauvre compagnon les chèvres avec leur museau,
T'ont mis à nu, tu ressembles peu à tes cousins.


A la moindre brise,tu te courbes tel un arc,
Tendu par un bras musclé vers une cible, sans trac,
Ton front effleurant le sol, ton air pitoyable,
L'unique ami sur ces terres non arables.


Quelle malédiction réservée, pour y naître là!
Aux côtés d'un tel compagnon à orgueil si bas,
Dieu seul m'est témoin combien d'hiver j'ai pu vaincre?
Mon tronc et branches tordus par ces vents à craindre.


Ces pluies et ces neiges qui m'alourdissaient les bras,
Ces soleils vifs qui me brûlaient la crête à ras,
Ces nuées de moineaux émeutiers, ces hôtes ingrats,
Dérangeant ma quiétude, avec leur guano gras.


Ils pillent ma richesse, habitent mes branches,
Ils commèrent de jours, comme sous les nuits blanches,
Ces insectes me chatouillant les bras et orteils,
Ajoutant à mon supplice, plus que je ne paye.


Vois-tu ô! Mon cher ami à quel point je souffre,
Mais ma cime vers le ciel, jamais dans le gouffre;
Alors que toi, tu te meuves au moindre souffle,
Comme un vieillard tremblotant dans ses pantoufles.


Le roseau se tue, avalant ces propos amers,
Le soir venu, une tempête enjambe la mer,
Emportant tous ce qu'elle pouvait sur son passage,
Le sapin craquait, sentant un mauvais présage.



Il grinçait, s’efforçant à garder son pied bien droit,
Sur ces lieux qui les a conquis, depuis avec foi;
Quand au roseau, il avait le dos courbé ce soir.
Elle s'acharna sur l'arbre, le secoue à sa gloire.


Têtu, notre sapin, luttait avec courage,
Mais cette nuit là, elle avait l'avantage,
Il céda désespérément dans un grand fracas,
A la fin d'une existence pleine de tracas.


Un dernier regard au roseau, le temps d'un adieu,
Tiens bon mon petit, tu seras le maître des lieux,
Le roseau pensait, avec une grande tristesse,
Mieux courber l'échine, que d'affronter une diablesse;


Regardait le colosse étendu à son pied,
La force s'use, elle est bien éphémère,
Penser qu'elle perdure, c'est bien une chimère;
Mais la ruse demeure toujours notre cimier,


Que l'on soit un fin génie ou un humble fermier.
très beaux poème rire, un superbe poème une belle chute, une vraie fable cette fois-ci
dans un de mes poème j'ai écrit " tout comme le roseau j'ai baissé la tête
pour la relever , finie la tempête, ou après la tempête!
j'ai mon cher troubadour beaucoup aimé ce poème!
Emie
 
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#5
Belle fable digne de La Fontaine
Merci troubadour
Gaby
 

Espérance

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#12
Sur une terre se dressaient un pin et un roseau,
Arrogant le sapin se moquait de son voisin,
Mon pauvre compagnon les chèvres avec leur museau,
T'ont mis à nu, tu ressembles peu à tes cousins.


A la moindre brise,tu te courbes tel un arc,
Tendu par un bras musclé vers une cible, sans trac,
Ton front effleurant le sol, ton air pitoyable,
L'unique ami sur ces terres non arables.


Quelle malédiction réservée, pour y naître là!
Aux côtés d'un tel compagnon à orgueil si bas,
Dieu seul m'est témoin combien d'hiver j'ai pu vaincre?
Mon tronc et branches tordus par ces vents à craindre.


Ces pluies et ces neiges qui m'alourdissaient les bras,
Ces soleils vifs qui me brûlaient la crête à ras,
Ces nuées de moineaux émeutiers, ces hôtes ingrats,
Dérangeant ma quiétude, avec leur guano gras.


Ils pillent ma richesse, habitent mes branches,
Ils commèrent de jours, comme sous les nuits blanches,
Ces insectes me chatouillant les bras et orteils,
Ajoutant à mon supplice, plus que je ne paye.


Vois-tu ô! Mon cher ami à quel point je souffre,
Mais ma cime vers le ciel, jamais dans le gouffre;
Alors que toi, tu te meuves au moindre souffle,
Comme un vieillard tremblotant dans ses pantoufles.


Le roseau se tue, avalant ces propos amers,
Le soir venu, une tempête enjambe la mer,
Emportant tous ce qu'elle pouvait sur son passage,
Le sapin craquait, sentant un mauvais présage.



Il grinçait, s’efforçant à garder son pied bien droit,
Sur ces lieux qui les a conquis, depuis avec foi;
Quand au roseau, il avait le dos courbé ce soir.
Elle s'acharna sur l'arbre, le secoue à sa gloire.


Têtu, notre sapin, luttait avec courage,
Mais cette nuit là, elle avait l'avantage,
Il céda désespérément dans un grand fracas,
A la fin d'une existence pleine de tracas.


Un dernier regard au roseau, le temps d'un adieu,
Tiens bon mon petit, tu seras le maître des lieux,
Le roseau pensait, avec une grande tristesse,
Mieux courber l'échine, que d'affronter une diablesse;


Regardait le colosse étendu à son pied,
La force s'use, elle est bien éphémère,
Penser qu'elle perdure, c'est bien une chimère;
Mais la ruse demeure toujours notre cimier,


Que l'on soit un fin génie ou un humble fermier.

Bravo.
Parcourez les chemins et chantez votre poésie !
 

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