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Poème Le Vol de la lumière

Isalou

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#1
Le Vol de la lumière

Quand des hommes volent la lumière à la vie
Tout en profanant l’âme et la chair sur la Terre
Devient l’aube le crépuscule de la nuit
D’un noir bien plus sombre que celui des enfers.​

Le regard placide et immobile des astres
Sur cette planète mise à feu et à sang
Se réduisant à un théâtre de désastres
Paraît alors aussi insolent qu’indécent.​

La lune aussi qui fait partie de ces témoins
Symbolise pourtant encore un idéal
Tant elle est privilégiée d’être tout au loin
Et bien qu'elle soit trop belle et plus assez pâle.​

Quand les plantes dociles se tachent de sang
Dans les immenses plaines foulées par la haine
Sous le regard mort ou éprouvé d’innocents
Sonne le moment où tous les espoirs s’éteignent.​

Les ondes des océans alors se déchaînent
Tout aussi fort que la colère de Neptune
Pointant son trident afin d’épandre sa peine
Par-dessus les flots qui écument d’amertume.​

Sur les champs follement dévastés par la guerre
Se tait la bise sous la quinte des fracas
Aiguisant les hurlements incessants de pères
Ayant perdu la foi sous le flot des tracas.​

Sur les marais gagnés par les sables mouvants
Vient sans trop de hâte la Grande Faucheuse
Exaucer les derniers vœux des mourants priant
Que soit abrégée leur vie bien trop douloureuse.​

Tandis que la voûte sombre dans la noirceur
Et que les jolies fleurs se fanent de tristesse
Se lamentent les âmes meurtries de douleur
Pour envelopper le grand cri de leur détresse.​

C’est sous ces cieux et ces feux inspirant l’enfer
Que pleure Allah à torrents sur le Sahara
Où soufflent les déserts des courants de colère
Reprenant aux oasis tout leur bel éclat.​

Alors que le firmament se charge d’éclairs
Suffoquant sous les râles et les gémissements
Murmurent les rivières encore leurs prières
Avant de se transformer soudain en torrents.​

Les dunes fumant la poudre des gros canons
Sous la rancœur des nuages pleuvant de rage
Marbrent alors de noir d’ivoire tout l’horizon
Sous lequel se précipitent de vils naufrages.​

Tantôt les enfants pleurent avant qu’ils ne s’isolent
Tandis que les pères leur révèlent leur peine
Avant que les mères lasses ne les consolent
Afin que toutes leurs larmes ne soient pas vaines.​

Et cela sans fin jusqu’à ce que l’innocence
Ne rime absolument plus avec l’insouciance.​
 

D.Isabelle

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#2
Le Vol de la lumière

Quand des hommes volent la lumière à la vie
Tout en profanant l’âme et la chair sur la Terre
Devient l’aube le crépuscule de la nuit
D’un noir bien plus sombre que celui des enfers.​

Le regard placide et immobile des astres
Sur cette planète mise à feu et à sang
Se réduisant à un théâtre de désastres
Paraît alors aussi insolent qu’indécent.​

La lune aussi qui fait partie de ces témoins
Symbolise pourtant encore un idéal
Tant elle est privilégiée d’être tout au loin
Et bien qu'elle soit trop belle et plus assez pâle.​

Quand les plantes dociles se tachent de sang
Dans les immenses plaines foulées par la haine
Sous le regard mort ou éprouvé d’innocents
Sonne le moment où tous les espoirs s’éteignent.​

Les ondes des océans alors se déchaînent
Tout aussi fort que la colère de Neptune
Pointant son trident afin d’épandre sa peine
Par-dessus les flots qui écument d’amertume.​

Sur les champs follement dévastés par la guerre
Se tait la bise sous la quinte des fracas
Aiguisant les hurlements incessants de pères
Ayant perdu la foi sous le flot des tracas.​

Sur les marais gagnés par les sables mouvants
Vient sans trop de hâte la Grande Faucheuse
Exaucer les derniers vœux des mourants priant
Que soit abrégée leur vie bien trop douloureuse.​

Tandis que la voûte sombre dans la noirceur
Et que les jolies fleurs se fanent de tristesse
Se lamentent les âmes meurtries de douleur
Pour envelopper le grand cri de leur détresse.​

C’est sous ces cieux et ces feux inspirant l’enfer
Que pleure Allah à torrents sur le Sahara
Où soufflent les déserts des courants de colère
Reprenant aux oasis tout leur bel éclat.​

Alors que le firmament se charge d’éclairs
Suffoquant sous les râles et les gémissements
Murmurent les rivières encore leurs prières
Avant de se transformer soudain en torrents.​

Les dunes fumant la poudre des gros canons
Sous la rancœur des nuages pleuvant de rage
Marbrent alors de noir d’ivoire tout l’horizon
Sous lequel se précipitent de vils naufrages.​

Tantôt les enfants pleurent avant qu’ils ne s’isolent
Tandis que les pères leur révèlent leur peine
Avant que les mères lasses ne les consolent
Afin que toutes leurs larmes ne soient pas vaines.​

Et cela sans fin jusqu’à ce que l’innocence
Ne rime absolument plus avec l’insouciance.​
Magnifique Isabelle, votre poème m'émeut!
Merci de ce cette belle lecture pour commencer ma journée

Douce journée
Amitiés
Isabelle ( l'autre)
0007.jpg
 

Isalou

Grand poète
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#3
Bonjour, Merci beaucoup pour votre message qui permet de faire place maintenant à un ciel radieux. Excellente journée à vous. Avec mes amitiés poétiques, Isabelle.
 

Isalou

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#4
Merci à vous. Voilà un bon moment que je l'ai écrit. Je l'ai remanié dans une forme un peu plus classique. J'ai été émue de le refaire. Belle journée. Avec mes amitiés poétiques, Isabelle.
 

Moi

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#5
Et dire que toutes les guerres passées n'ont pas suffit a éteindre la folie des hommes. Faut croire qu'en ce monde le mot PAIX est voué a tomber dans ll'oubli. L être humain et ainsi fait sa mémoire se teinte d'amnésie.
Un Magnifique et au combien triste constat.
Merci du partage.

Amitiés
 

Isalou

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#6
Bonsoir et merci beaucoup. Je me souviens l'avoir débuté un jour où s'était produit un attentat même si cela ne paraît pas trop ici. Ce poème parle de la guerre en général. Je suis bien d'accord avec vous. Excellente soirée. Avec mes amitiés poétiques, Isabelle.
 

Moi

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#7
Isalou Je me souviens l'avoir débuté un jour où s'était produit un attentat



Détrompendez-vous
c'est en tout premier point que j'ai pensé à ces drames mais bien sur à tant d'autres et récemment en Syrie;
Ne doutez pas de votre ressenti lorsque vous écrivez on le perçoit assez bien.
Amitiés





 

sourire

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#9
Le Vol de la lumière

Quand des hommes volent la lumière à la vie
Tout en profanant l’âme et la chair sur la Terre
Devient l’aube le crépuscule de la nuit
D’un noir bien plus sombre que celui des enfers.​

Le regard placide et immobile des astres
Sur cette planète mise à feu et à sang
Se réduisant à un théâtre de désastres
Paraît alors aussi insolent qu’indécent.​

La lune aussi qui fait partie de ces témoins
Symbolise pourtant encore un idéal
Tant elle est privilégiée d’être tout au loin
Et bien qu'elle soit trop belle et plus assez pâle.​

Quand les plantes dociles se tachent de sang
Dans les immenses plaines foulées par la haine
Sous le regard mort ou éprouvé d’innocents
Sonne le moment où tous les espoirs s’éteignent.​

Les ondes des océans alors se déchaînent
Tout aussi fort que la colère de Neptune
Pointant son trident afin d’épandre sa peine
Par-dessus les flots qui écument d’amertume.​

Sur les champs follement dévastés par la guerre
Se tait la bise sous la quinte des fracas
Aiguisant les hurlements incessants de pères
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Sur les marais gagnés par les sables mouvants
Vient sans trop de hâte la Grande Faucheuse
Exaucer les derniers vœux des mourants priant
Que soit abrégée leur vie bien trop douloureuse.​

Tandis que la voûte sombre dans la noirceur
Et que les jolies fleurs se fanent de tristesse
Se lamentent les âmes meurtries de douleur
Pour envelopper le grand cri de leur détresse.​

C’est sous ces cieux et ces feux inspirant l’enfer
Que pleure Allah à torrents sur le Sahara
Où soufflent les déserts des courants de colère
Reprenant aux oasis tout leur bel éclat.​

Alors que le firmament se charge d’éclairs
Suffoquant sous les râles et les gémissements
Murmurent les rivières encore leurs prières
Avant de se transformer soudain en torrents.​

Les dunes fumant la poudre des gros canons
Sous la rancœur des nuages pleuvant de rage
Marbrent alors de noir d’ivoire tout l’horizon
Sous lequel se précipitent de vils naufrages.​

Tantôt les enfants pleurent avant qu’ils ne s’isolent
Tandis que les pères leur révèlent leur peine
Avant que les mères lasses ne les consolent
Afin que toutes leurs larmes ne soient pas vaines.​

Et cela sans fin jusqu’à ce que l’innocence
Ne rime absolument plus avec l’insouciance.​
 

sourire

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#10
Que de souffrances dans ces lieux et mots.... vos métaphores me parlent beaucoup. À quand ce jour où les différences n'existeront plus.... à quand le mot guerre sera banni du dictionnaire car il n'y en aura plus... quand les hommes comprendront-ils que la paix est si douce au cœur... Merci Isalou vos mots m'ont touchée beaucoup

Les chemins de l’espoir
Sont tapissés de cadavres
Qui tous les soirs
Sont à la recherche d’un havre
Car morts à la guerre
Ces hommes n’ont eu guère
Le temps de faire leurs adieux

L’amour se meurt
Les animaux aussi se meurent
Les hommes se leurrent
Les eaux se tarissent
Les hommes par l’argent se définissent
Et le ciel s’éteint de ses étoiles
 

Isalou

Grand poète
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#11
Bonjour et merci à vous. Votre poème me parle aussi beaucoup. Il y a certaines similarités. Il s'agit de la nature qui souffre aussi de la guerre. Vous avez parlé des animaux, j'aime beaucoup. Le dernier paragraphe me touche aussi. Une certaine manière que nous avons en commun de décrire le désespoir dans ce paragraphe. C'est très émouvant d'écrire, de lire tous ces passages à propos d'hommes que l'on ne connaît pas et qui sont morts en héros et aussi quand on pense à leurs proches. Belle journée. Isabelle.
 

Impoésie

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#12
Dans tous vos poèmes on retrouve cette franchise et vérité qui vous caractérise
si bien. J'aime la profondeur et la sensibilité de ce poème. Tous les quatrains de ce
poème résonnent la souffrance causé par les hommes et aussi à notre mère la terre.
Merci de le partager avec nous.

Amitiés
Impoésie
 

Isalou

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#13
Merci Impoésie. Votre message me touche énormément. Je vous souhaite de passer une journée sous un ciel très paisible. Avec mes amitiés poétiques, Isabelle.
 

Storgé

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#14
La lumière du monde s'envole vers les ténèbres......
une poésie Apocalyptique et lucide...
Trés beau
 
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