Hors ligne
Le Vol de la lumière
Quand des hommes volent la lumière à la vie
Tout en profanant l’âme et la chair sur la Terre
Devient l’aube le crépuscule de la nuit
D’un noir bien plus sombre que celui des enfers.
Quand des hommes volent la lumière à la vie
Tout en profanant l’âme et la chair sur la Terre
Devient l’aube le crépuscule de la nuit
D’un noir bien plus sombre que celui des enfers.
Le regard placide et immobile des astres
Sur cette planète mise à feu et à sang
Se réduisant à un théâtre de désastres
Paraît alors aussi insolent qu’indécent.
Sur cette planète mise à feu et à sang
Se réduisant à un théâtre de désastres
Paraît alors aussi insolent qu’indécent.
La lune aussi qui fait partie de ces témoins
Symbolise pourtant encore un idéal
Tant elle est privilégiée d’être tout au loin
Et bien qu'elle soit trop belle et plus assez pâle.
Symbolise pourtant encore un idéal
Tant elle est privilégiée d’être tout au loin
Et bien qu'elle soit trop belle et plus assez pâle.
Quand les plantes dociles se tachent de sang
Dans les immenses plaines foulées par la haine
Sous le regard mort ou éprouvé d’innocents
Sonne le moment où tous les espoirs s’éteignent.
Dans les immenses plaines foulées par la haine
Sous le regard mort ou éprouvé d’innocents
Sonne le moment où tous les espoirs s’éteignent.
Les ondes des océans alors se déchaînent
Tout aussi fort que la colère de Neptune
Pointant son trident afin d’épandre sa peine
Par-dessus les flots qui écument d’amertume.
Tout aussi fort que la colère de Neptune
Pointant son trident afin d’épandre sa peine
Par-dessus les flots qui écument d’amertume.
Sur les champs follement dévastés par la guerre
Se tait la bise sous la quinte des fracas
Aiguisant les hurlements incessants de pères
Ayant perdu la foi sous le flot des tracas.
Se tait la bise sous la quinte des fracas
Aiguisant les hurlements incessants de pères
Ayant perdu la foi sous le flot des tracas.
Sur les marais gagnés par les sables mouvants
Vient sans trop de hâte la Grande Faucheuse
Exaucer les derniers vœux des mourants priant
Que soit abrégée leur vie bien trop douloureuse.
Vient sans trop de hâte la Grande Faucheuse
Exaucer les derniers vœux des mourants priant
Que soit abrégée leur vie bien trop douloureuse.
Tandis que la voûte sombre dans la noirceur
Et que les jolies fleurs se fanent de tristesse
Se lamentent les âmes meurtries de douleur
Pour envelopper le grand cri de leur détresse.
Et que les jolies fleurs se fanent de tristesse
Se lamentent les âmes meurtries de douleur
Pour envelopper le grand cri de leur détresse.
C’est sous ces cieux et ces feux inspirant l’enfer
Que pleure Allah à torrents sur le Sahara
Où soufflent les déserts des courants de colère
Reprenant aux oasis tout leur bel éclat.
Que pleure Allah à torrents sur le Sahara
Où soufflent les déserts des courants de colère
Reprenant aux oasis tout leur bel éclat.
Alors que le firmament se charge d’éclairs
Suffoquant sous les râles et les gémissements
Murmurent les rivières encore leurs prières
Avant de se transformer soudain en torrents.
Suffoquant sous les râles et les gémissements
Murmurent les rivières encore leurs prières
Avant de se transformer soudain en torrents.
Les dunes fumant la poudre des gros canons
Sous la rancœur des nuages pleuvant de rage
Marbrent alors de noir d’ivoire tout l’horizon
Sous lequel se précipitent de vils naufrages.
Sous la rancœur des nuages pleuvant de rage
Marbrent alors de noir d’ivoire tout l’horizon
Sous lequel se précipitent de vils naufrages.
Tantôt les enfants pleurent avant qu’ils ne s’isolent
Tandis que les pères leur révèlent leur peine
Avant que les mères lasses ne les consolent
Afin que toutes leurs larmes ne soient pas vaines.
Tandis que les pères leur révèlent leur peine
Avant que les mères lasses ne les consolent
Afin que toutes leurs larmes ne soient pas vaines.
Et cela sans fin jusqu’à ce que l’innocence
Ne rime absolument plus avec l’insouciance.
Ne rime absolument plus avec l’insouciance.