Hors ligne
Les martinets
Ces grappes de fins vaisseaux, qui jouent dans le couchant
Filant à toute vitesse, dans le calme du soir
À l’heure où l’église sonne, la marée au jusant
Se mélangent en sifflant, et changent leurs trajectoires
Acérés de vitesse, trapus, virevoltants
Ils sont les princes du ciel, escadrilles magnifiques
À la douceur d’été, leurs ballets répondant
Avec agilité, et grâce atmosphérique
Je vois dans les courants, d’air chaud aléatoires
Dans des domaines lointains, silhouettes entremêlées
Le temps d’apercevoir, sous les fins arcs noirs
De furtifs reflets d’or, sous l’aile des martinets.