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Les mystères des grands bois
Entendez-les chanter, alléluia, vive Juillet !
Les pins en gentlemans font une révérence
Et le vieux Pérussier débordant d’espérance
Gigote sur son tronc comme un jeune premier.
Le genet s’égosille et son chant vertueux
S’agrippait à mon cou en notes de musique,
Déposant un collier luxueux et magique
Me transformant soudain en mage glorieux.
Couronne d’olivier me voici chapeautée.
Arpentant la forêt en sandales de corde
Je vis venir à moi une enfant qui m’aborde
Craintive un peu perdue rayonnant de beauté.
Me dit d’un air confus, « mon père m’a quittée
Et j’ai perdu ma mère éclairée d’un sourire ;
Mon chien, mon chat sont morts et ce qui est le pire
C’est que je ne sais plus où je vais habiter ! »
Alors, j’ai pris l’enfant, sa main entre mes mains,
J’enlevai ses haillons, l’habillai de dentelle,
Et je la vis alors devenir demoiselle.
Vivant auprès de moi pour mes vieux lendemains.
Et c’est ainsi que vont, le temps et les saisons ;
Elle a donné le jour à deux jolies fillettes
Qui ont fait de ma vie de bien jolies chansons.
« Elles appellent père, un, que l’on dit poète et que j’entends le soir parler à l’horizon ! »
Margénye
Juillet 2013.