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Poème d'amour L’Exemple quelque fois se montre favorable

Peniculo

Grand poète
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#1
L’Exemple quelque fois se montre favorable


Le corps de ma voisine est des plus admirables
Et donc il incitait à la contemplation
Mais les idées venant par l’observation
N’étaient pas aisément choses réalisables

Alors on écrivait des petits mots aimables
Aptes à lui faire penser à des tentations
À des rapprochements des conversations,
En doux et longs billets élégants préalables

Évoquer les orées de sensuelles ardeurs
Peut si bien présenter l’échauffement du cœur
Que l’on ornait de mots sa douce filature


Elle écoutait sans peur les cupides natures
Qui voulaient s’entêter à faire son bonheur
En faisant miroiter de secrètes luxures.


La dame ayant appris d’Éros les rudiments
Savait doser l’excès de charnelles tendances
Et ne dédaignait pas des désirs la constance
Mais refusait la hâte et ses déferlements

En rendant méthodiques ses plus doux sentiments
Elle osait dévoiler avec quelque décence
Des détails sur ses goûts, ses envies, ses tendances
Choisissant ses bonheurs avec discernements

Si un seul opiniâtre aux audaces subtiles
Offrait à cette belle des délices futiles
Elle évitait ses jeux sans attraits véritables

Préférant le classique aux fantaisies instables
Et cherchant les langueurs aux plaisir perceptibles
Elle ne s’abandonnait qu’à l’amant délectable.


Or les essais divers de sensuelles conquêtes
N’amenant pas toujours au merveilleux accord
Ne calmaient pas le feu n’enchantaient pas son corps
N’apportant au désir que douceurs incomplètes

Mais un jour la charmante écouta un poète
Parler d’un sentiment qui toutes voiles dehors
Voguait vers sa beauté proposant un abord
Sur les brûlantes rives de langueurs plus concrètes

Lors subissant l’écho d’un chant concupiscent
Elle obtint du poète des vers attendrissants
Avouant en rimant maintes pensées secrètes

Acceptant de l’amour le sentiment puissant
Et brûlés en commun d’un feu qui ne s’arrête
Ils usèrent leur vie de jeux éblouissants.

Je n’étais que voisin mais la leçon fut bonne
Et suivant le long cours de tout enseignement
Je suivis de l’envie le fil fort prudemment
Vers l’idéal accord des duos de personnes

D’abord vinrent les feux des joutes polissonnes
Où le savoir manquait incontestablement
Mais l’expérience vint inévitablement
Forger cette aptitude que le désir façonne

Le corps sachant alors maîtriser mes instincts
Je devins moins surpris par les jeux sensuels
Et ne les pratiquais que selon mon destin

Mais vous vîntes Clara troubler aussi mon âme
Tous nos désirs d’amour devinrent consensuels
Et le temps à jamais entretint notre flamme.






 

Moïse Wolff

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#2
J'ai connu une Clara
Ce n'est certes pas la même,
Nous avions fait quelques pas
Entre deux coeurs des je t'aime.
 

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