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Poème Lune Déesse

Gonzague

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#1
Lune Déesse

La Lune ouvre sa bouche et avale la nuit
Le soleil baille le jour et se meurt d'ennui
Depuis tant d'années, il se lève le matin
Car il est si las, à en perdre son latin.


Malheur ! Aujourd'hui, l'astre est parti en voyage
C'est la panique sur Terre, un mauvais présage
Les animaux ont peur et les hommes affolés
Que vont-ils devenir, ils sont déboussolés.


Des pleurs, des cris, des prières et des chants sacrés
Arrachant leurs vêtements et cheveux nacrés
Ils implorent l'étoile aux rayons coruscants
À briller comme les feux ardents d'un volcan.


La Lune solitaire contemple le jour
Au Soleil son amant, exprime son amour
Lui qui brille de ses feux, lui dit pour toujours
Douce amie, je n'ai que pour toi que désamour !


Déclarant ma flamme à la plus belle des femmes
J'ai succombé aux charmes bleutés de la Terre
L'astre de la nuit trahie par ces mots infâmes
Crie de rage et fulmine de tous ses cratères.


Le couple solaire s'est désormais marié
Réunis dans la galaxie pour le meilleur
Mais la Lune offensée, l'esprit contrarié
Par ce bonheur, s'en va pour un autre ailleurs.


Le funambule déambule dans les bulles
De la nuit, car sur son fil invisible il s'ennuie
Sur la Terre, il est somnambule noctambule
Pauvre acrobate, mais quand arrive minuit.


Et dans le ciel étoilé, la Lune blanche
Fait d’un cheveu d’une comète, un long ruban
De soie stellaire qui s’accroche à une branche
Mais le fildefériste est un peu titubant.


D’un clin d’œil, la Lune l’invite à la rejoindre
L’artiste doit faire vite, il doit la quitter
Repartir, avant que le jour commence à poindre
Le lacet au soleil perd de sa ténuité !


Le Soleil tire sa révérence au doux soir
Venu, à petits pas feutrés, il part dormir
Et la Lune sa voisine, quand il fait noir
Revêt son châle d'éther en pur cachemire.


C'est au cours d'une nuit que la Lune gibbeuse
Qui près de la Terre est devenue amoureuse
Un hasardeux météore au regard de braise
La frôla de si près la mettant mal à l'aise.


La belle se pâme de joie, rougit, sourit
A l'audacieux, comme la chauve-souris
Le beau galant s'approche dans un grand silence
Vers Artémis avec un peu de nonchalance.


Et Sélène ouvre son cœur au Casanova
Ma pauvre amie, tu n'as pas les bras de Shiva
Comment pourrais-tu m'attraper, moi, un bolide
A la queue de glace et qui n'est pas solide !
 

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