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Poème Mamywatta

patgui

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#1
Un cimetière de navires, qu’y - a – t – il de plus triste,
Pour les hommes de la mer, ces marins intrépides,
Qui ont connu l’ivresse des voilures que l’on hisse,
Qui sur les traces d’Homère, ont scarifié leurs rides?

Des carcasses d’acier, couchées aux bancs des sables
Sont comme des cétacés qui ont perdu leur route,
Qui sont venus pourrir, comme des produits jetables,
Qu’il faut qu’on cache à l’eau, solution de déroute.

Couler dans les grands fonds c’est mourir dans l’honneur
Comme être démantelée en un tas de ferraille
Que d’être abandonnée, aux marées, aux langueurs,
L’épave préfère subir tronçonneuses et tenailles.

La baie de Conakry est jonchée de cadavres
De quelques chalutiers et cargos oubliés,
Qui grossissent et maigrissent, sous la lune dans ce havre,
Faux vestiges de guerres dans une zone de paix.

Que doivent donc en penser les hommes de la mer,
Qui ont aimé jadis, Mamywatta la fée ?
Ressentent – ils aujourd’hui en bouche le goût amer,
De l’avoir préférée au vaisseau évincé ?

Un navire est l’épouse, et plus encore la mère,
Du marin dont la vie a commencé à bord,
Il préfère en finir, dans son ventre de fer,
Que lentement mourir rongé par les remords.

Le poète confronté au curieux paysage,
Entendra la chanson de l’enjôleuse sirène,
Il retiendra de l’air le plus beau des passages,
Qui nous parle d’un amour dont elle reste la reine.​
 

CLARI

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#3
Oui, c'est bien triste les cimetières de navires.
Il y en avait un immense à Chittagong, au Bangladesh.

Joliment poétisé !
Merci de ce partage
 

patgui

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#4
MERCI A TOUTES ET TOUS
Oui, c'est bien triste les cimetières de navires.
Il y en avait un immense à Chittagong, au Bangladesh.

Joliment poétisé !
Merci de ce partage
clari : nos yeux ont vu beaucoup de mêmes choses, et pas toujours au même endroit. Je regrette de ne pas avoir connu l'Asie
 
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#5
Un cimetière de navires, qu’y - a – t – il de plus triste,
Pour les hommes de la mer, ces marins intrépides,
Qui ont connu l’ivresse des voilures que l’on hisse,
Qui sur les traces d’Homère, ont scarifié leurs rides?

Des carcasses d’acier, couchées aux bancs des sables
Sont comme des cétacés qui ont perdu leur route,
Qui sont venus pourrir, comme des produits jetables,
Qu’il faut qu’on cache à l’eau, solution de déroute.

Couler dans les grands fonds c’est mourir dans l’honneur
Comme être démantelée en un tas de ferraille
Que d’être abandonnée, aux marées, aux langueurs,
L’épave préfère subir tronçonneuses et tenailles.

La baie de Conakry est jonchée de cadavres
De quelques chalutiers et cargos oubliés,
Qui grossissent et maigrissent, sous la lune dans ce havre,
Faux vestiges de guerres dans une zone de paix.

Que doivent donc en penser les hommes de la mer,
Qui ont aimé jadis, Mamywatta la fée ?
Ressentent – ils aujourd’hui en bouche le goût amer,
De l’avoir préférée au vaisseau évincé ?

Un navire est l’épouse, et plus encore la mère,
Du marin dont la vie a commencé à bord,
Il préfère en finir, dans son ventre de fer,
Que lentement mourir rongé par les remords.

Le poète confronté au curieux paysage,
Entendra la chanson de l’enjôleuse sirène,
Il retiendra de l’air le plus beau des passages,
Qui nous parle d’un amour dont elle reste la reine.​
Un plaisir que de lire d'aussi beaux textes
Merci de les partager
Gaby
 

Gabrielle

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#6
Un cimetière de navires, qu’y - a – t – il de plus triste,
Pour les hommes de la mer, ces marins intrépides,
Qui ont connu l’ivresse des voilures que l’on hisse,
Qui sur les traces d’Homère, ont scarifié leurs rides?

Des carcasses d’acier, couchées aux bancs des sables
Sont comme des cétacés qui ont perdu leur route,
Qui sont venus pourrir, comme des produits jetables,
Qu’il faut qu’on cache à l’eau, solution de déroute.

Couler dans les grands fonds c’est mourir dans l’honneur
Comme être démantelée en un tas de ferraille
Que d’être abandonnée, aux marées, aux langueurs,
L’épave préfère subir tronçonneuses et tenailles.

La baie de Conakry est jonchée de cadavres
De quelques chalutiers et cargos oubliés,
Qui grossissent et maigrissent, sous la lune dans ce havre,
Faux vestiges de guerres dans une zone de paix.

Que doivent donc en penser les hommes de la mer,
Qui ont aimé jadis, Mamywatta la fée ?
Ressentent – ils aujourd’hui en bouche le goût amer,
De l’avoir préférée au vaisseau évincé ?

Un navire est l’épouse, et plus encore la mère,
Du marin dont la vie a commencé à bord,
Il préfère en finir, dans son ventre de fer,
Que lentement mourir rongé par les remords.

Le poète confronté au curieux paysage,
Entendra la chanson de l’enjôleuse sirène,
Il retiendra de l’air le plus beau des passages,
Qui nous parle d’un amour dont elle reste la reine.​



en écho


Passions troublées


Le soleil haut perché
Doucement glisse sa boule
De feu dans l’eau glacée
Et incendie la houle.


Incandescents, le ciel
Et la mer rougeoient l’âme
Du pêcheur infidèle
Que le charnel enflamme

D’adoration pour son vaisseau.
Le sensuel matelot
Rejoint au large le flot
Et esquisse sans un mot,


Pour Demoiselle du vent,
Sa rituelle dance nuptiale,
Prélude pour fiançailles
De l’homme aux éléments.


Maitresse et Messaline
Tour à tour, elle dessine
Sur fond océane, les passions
Sages ou volages des Tritons.


Dans l’immobilisme enfiévré,
La mouette vient troubler
Le calme que précède la tempête
Et courrouce le poète.


Mais à son amour, il succombe,
Plus violant que l’enfer
Plus doux que la colombe
D’un bout à l’autre de l’hémisphère.


Aime, aime à perdre haleine,
A corps perdu cette souveraine,
Aime afin que tu te souviennes
Qu’aucune autre qu’elle, ne vit sans haine.


Gabrielle. E.
 
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#7
en écho


Passions troublées


Le soleil haut perché
Doucement glisse sa boule
De feu dans l’eau glacée
Et incendie la houle.


Incandescents, le ciel
Et la mer rougeoient l’âme
Du pêcheur infidèle
Que le charnel enflamme

D’adoration pour son vaisseau.
Le sensuel matelot
Rejoint au large le flot
Et esquisse sans un mot,


Pour Demoiselle du vent,
Sa rituelle dance nuptiale,
Prélude pour fiançailles
De l’homme aux éléments.


Maitresse et Messaline
Tour à tour, elle dessine
Sur fond océane, les passions
Sages ou volages des Tritons.


Dans l’immobilisme enfiévré,
La mouette vient troubler
Le calme que précède la tempête
Et courrouce le poète.


Mais à son amour, il succombe,
Plus violant que l’enfer
Plus doux que la colombe
D’un bout à l’autre de l’hémisphère.


Aime, aime à perdre haleine,
A corps perdu cette souveraine,
Aime afin que tu te souviennes
Qu’aucune autre qu’elle, ne vit sans haine.


Gabrielle. E.
Bel écho
Bravo Gabrielle
 

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