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Sonnet
Mère Courage
Elle avait les cheveux illuminés d’aurore ;
Le rêve interrompu luisait au jeune front.
Ce petit air mutin qui fripait ses yeux ronds
M’émeut dans le silence et la mémoire encore…
Elle élevait son fils avec courage et, d’ores
Et déjà le tourment, douloureux aiguillon,
Germe au cœur un sanglot vers ceux que nous aimons :
La vie en leur absence au froid se décolore.
Quelle est cette douceur où palpite un secret,
Celui du dévouement merveilleux et discret
Pour l’enfant qui grandit dans l’amour ineffable ?
N’est-ce pas l’océan de l’instinct maternel
Qui jette au lendemain sa houle inoubliable
Sur les rochers saillants de ce passé cruel ?…
Puimoisson, novembre 1995
Mère Courage
Elle avait les cheveux illuminés d’aurore ;
Le rêve interrompu luisait au jeune front.
Ce petit air mutin qui fripait ses yeux ronds
M’émeut dans le silence et la mémoire encore…
Elle élevait son fils avec courage et, d’ores
Et déjà le tourment, douloureux aiguillon,
Germe au cœur un sanglot vers ceux que nous aimons :
La vie en leur absence au froid se décolore.
Quelle est cette douceur où palpite un secret,
Celui du dévouement merveilleux et discret
Pour l’enfant qui grandit dans l’amour ineffable ?
N’est-ce pas l’océan de l’instinct maternel
Qui jette au lendemain sa houle inoubliable
Sur les rochers saillants de ce passé cruel ?…
Puimoisson, novembre 1995