Hors ligne
Mourir pour la liberté au prix de sa propre vie..
Je restais là pensive au milieu de tous ces morts et je mapitoyais sur leur sort.
Durant un instant, jai voulu comprendre le sens profond de cette phrase qui effleurait mon esprit.. Dun côté jy voyais une citation philosophique et de lautre de la soumission.
Mais peu importe, comme on dit si bien.. Le devoir avant tout.
Ce matin là je me promenais parmi toutes ces tranchées de pierre élevées là au cimetière
à la mémoire de tous ces combattants tombés au champ dhonneur.
Le 11 Novembre commémorait larmistice, jour de grâce pour honorer tous ceux et celles qui ont défendu mon pays.
Le coquelicot à la boutonnière moi la rescapée de leur bravoure, je faisais là une vigile juste pour commémorer leurs gestes héroïques qui hélas restaient anonymes.
En touchant sur mon coeur cette petite fleur ensanglantée moi je me rappelais...
Dans le silence, je vénérais leur mémoire.
Puis comme par magie leur ombre mortelle réapparaissait au coeur de tous ces monuments
érigés en leur honneur.
Lautomne toute entière de vents éperdus balayait toutes ces feuilles décrochées il y a belle lurette de leur arbre.
Et moi un peu désenchantée je titubais parmi tous ces cadavres feuillus que jécrasais sous mes pas lourds et maladroits.
Décrépitude des saisons qui népargne personne, feuilles sèches à la brise elles restaient là
muettes sans rien dire.
Jétais profondément perplexe devant ce drame des saisons qui nous dépossède de tous nos rêves. Jobservais en gémissant létendue funèbre de ce paysage de pierre qui se dévoilait sans scrupule à mon regard éperdu.
Je me sentais impuissante face à ce panorama qui conjuguait le passé et le présent.
Je voyais là des statues, des monuments érigés à la mémoire de ces vaillants soldats morts au combat. Ils gisaient là muets à lombre de leur nom oublié qui ne passera jamais à lhistoire. Mais pourtant dans cette hécatombe de guerre on les ressuscitait pour leurs gestes de bravoure.
Mais aussi froid que la guerre, certains généraux étaient sculptés dans la pierre, tout comme la cavalcade triste et meurtrière de leurs combats livrés sans merci au prix de leur propre vie.
Mais que de liberté tissée aux fleurons de la victoire.. Mon pays le mien fut libéré.
Qui peut vraiment comprendre la raison de ces tueries?
Je déplorais la mort de tous ces soldats amis ennemis..
Des milliers étaient enterrés sous ces petites croix militaires toutes blanches.
Squelettes devenus à la terre ils sont retournés.
En titubant parmi toutes ces tombes, je ne savais que dire sinon que leur sang mavait libérée et que moi lapôtre de la paix jai lassurance que la justice Divine les as récompensés..
Je sais que leur âme repose en paix et que le nouveau monde quils habitent maintenant est un paradis où ils ont fait la paix avec leurs ennemis.. Un monde damour que la mort dans sa discorde a fait naître dans leur coeur tendre comme le coquelicot.
marginal07
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