Hors ligne
Naissance du temps
Lorsque le jour ouvre ses yeux
Et doucement reprend sa place,
J’entends un soupir langoureux,
C’est la forêt qui se défroisse.
Elle s’étire comme un gros chat.
D’un geste lent chasse les ombres,
Réveillant le chêne pacha
Qui dort aux bras des tilleuls sombres.
Les reflets du soleil empourprent
L’horizon flou qui vagabonde,
Et soudain je vois que s’entrouvrent
Les cieux azur venant au monde.
C’est ainsi que jour après jour,
De marées bleues en lunes rousses,
Sans roulement de gris tambour,
Le temps sans fin est à nos trousses.
« Nous guette, nous anéantit, possédant de maintes ressources »
Margénye
Juillet 2013.