Hors ligne
C'est dans la lueur du feu des volcans
Que se baigne l’or du soleil couchant
Qui s’enivre de cuivre et de safran
Pourprant le ciel par-delà l'océan.
Leurs cols bordés de sentiers pittoresques
Et désireux d’honorer les sommets
Esquissent de merveilleuses arabesques
Sur la végétation de leurs lacets.
L'on peut ressentir le pouls de la Terre
Quand il rivalise avec l'altitude
Sous le foudre d’airain de Jupiter
Dont l’ire fait trembler tout le grand Sud.
Sous un spectacle de sons et lumières
Renaissent sans cesse nos âmes d'enfant
Bercées par un folklore populaire
Se nourrissant de légendes d'antan.
Sur une invitation à l'opéra
Aux premières loges de l’Etna
S'entend et se voit le grand virtuose
Dans le feu de son apothéose.
Sous ce grand dragon est craché le feu
Qu’il puise du rouge de sa colère
Dont il menace la beauté des cieux
Depuis les abîmes de son cratère.
Tel le dieu Pluton sur les Enfers
Veille son œil sur la clef d’une forge
Dans laquelle est toujours battu le fer
Sous le poids de marteaux et de pioches.
C’est là-même que gronde le tonnerre
Qu’il puise du plus profond de sa gorge
D'où jaillissent de vifs et vils éclairs
Par-dessus un épais magma de roches.
Y œuvrent également des magiciens
Concoctant leurs philtres diaboliques
Sous le regard ténébreux de Vulcain
Cristallisant des gemmes volcaniques.
Et sous l'agitation vive de fioles
Se voit saupoudré son dôme de gris
Par un puissant brasier de fumerolles
Sous lequel paraît le gris d'un tapis.
Du mystère de cette autre alchimie
Naissent des rubis et des diamants
S’égrainant sur la trame de nos vies
Pour parer de bien jolis talismans.
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