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OFFENBACH
C’est la folle gaieté des froufrous et des rires,
Le Paris sautillant des rats et entrechats,
Le French Cancan vêtu d’outrances sous l’Empire,
Du grand écart par ci, de la polka par là.
La jarretière adore oser sur la résille
Une jupe troussée…Oh lala les coquins !
Avec ma Belle Hélène, ils en verront des filles
Virevolter dans l’air aux Bouffes Parisiens.
Déjà, dans les salons, on discute, on papote :
Orphée a enflammé le peuple des faubourgs
Et tous ces beaux messieurs guettent la rigolote
Qui chante une duchesse en se pâmant d’amour.
J’aime tout cet entrain, cette époque festive,
Moi, le petit youpin né de père allemand.
La France m’a conquis; ses femmes sont lascives
Et tout pétille ici de champagne et d’amants.
Sur un air endiablé, les poules se débinent,
Soulevant la gambette au nez des vieux grigous.
Les cocottes perlées gloussent en cavatines
Au bras des beaux gandins, dandys et sans le sou !
Le soir de la première, une foule se presse.
L’orchestre rutilant aligne ses accords.
La mélodie alors éloigne ma détresse,
Cette mélancolie, en moi, qui fait décor…
Qu’ai je donc, attristé ? Pourquoi cette déprime
Quand Paris à mes pieds rayonne de ferveur ?
N’ai je trop bien goûté que la goutte me grime
En vieillard souffreteux, binoclard et dragueur ?
Mon corps peut vaciller, la flamme qui m’inspire,
Comme un souffle, s’élève et vibre vers l’Ailleurs :
La fantasmagorie où la Mort est sourire,
Où l’humour enfantin palpite dans les cœurs.
Hoffmann, mon Dieu, dis moi : tes contes n’ont pas d’âge !
Le monde est trop pédant pour aimer ce discours…
Peut-être que le Temps offrira quelques pages
De burlesque muet à ce théâtre sourd !
Ma vie est un spectacle immense, une volière
Où les oiseaux s’ébrouent de joies et de beautés.
Riez pour ne jamais vieillir, car, dans la bière,
Vous entendrez peut-être un ange me chanter !...
9 juillet 2009
C’est la folle gaieté des froufrous et des rires,
Le Paris sautillant des rats et entrechats,
Le French Cancan vêtu d’outrances sous l’Empire,
Du grand écart par ci, de la polka par là.
La jarretière adore oser sur la résille
Une jupe troussée…Oh lala les coquins !
Avec ma Belle Hélène, ils en verront des filles
Virevolter dans l’air aux Bouffes Parisiens.
Déjà, dans les salons, on discute, on papote :
Orphée a enflammé le peuple des faubourgs
Et tous ces beaux messieurs guettent la rigolote
Qui chante une duchesse en se pâmant d’amour.
J’aime tout cet entrain, cette époque festive,
Moi, le petit youpin né de père allemand.
La France m’a conquis; ses femmes sont lascives
Et tout pétille ici de champagne et d’amants.
Sur un air endiablé, les poules se débinent,
Soulevant la gambette au nez des vieux grigous.
Les cocottes perlées gloussent en cavatines
Au bras des beaux gandins, dandys et sans le sou !
Le soir de la première, une foule se presse.
L’orchestre rutilant aligne ses accords.
La mélodie alors éloigne ma détresse,
Cette mélancolie, en moi, qui fait décor…
Qu’ai je donc, attristé ? Pourquoi cette déprime
Quand Paris à mes pieds rayonne de ferveur ?
N’ai je trop bien goûté que la goutte me grime
En vieillard souffreteux, binoclard et dragueur ?
Mon corps peut vaciller, la flamme qui m’inspire,
Comme un souffle, s’élève et vibre vers l’Ailleurs :
La fantasmagorie où la Mort est sourire,
Où l’humour enfantin palpite dans les cœurs.
Hoffmann, mon Dieu, dis moi : tes contes n’ont pas d’âge !
Le monde est trop pédant pour aimer ce discours…
Peut-être que le Temps offrira quelques pages
De burlesque muet à ce théâtre sourd !
Ma vie est un spectacle immense, une volière
Où les oiseaux s’ébrouent de joies et de beautés.
Riez pour ne jamais vieillir, car, dans la bière,
Vous entendrez peut-être un ange me chanter !...
9 juillet 2009