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Paix à son âme
C’est un pin biscornu qui, dès son plus jeune âge
A souffert du grand vent n’ayant de compassion
Lorsqu’en bourrasque il souffle au cœur du pâturage
Les animaux craintifs sont en agitation.
A souffert du grand vent n’ayant de compassion
Lorsqu’en bourrasque il souffle au cœur du pâturage
Les animaux craintifs sont en agitation.
Il crie son désespoir à son voisin l’érable,
Qui, lui, droit comme un i n’entend pas sa douleur,
L’arbre supplie en vain, il est si vulnérable,
Qu’un éclair empressé lui offre sa chaleur.
Qui, lui, droit comme un i n’entend pas sa douleur,
L’arbre supplie en vain, il est si vulnérable,
Qu’un éclair empressé lui offre sa chaleur.
Mais hélas au contact lumineux il s’enflamme,
Et embrase aussitôt la nuit qui s’imposait.
Son bois criait, hurlait et perdit corps et âme,
Il tombait au matin, sans témoin pour pleurer.
Et embrase aussitôt la nuit qui s’imposait.
Son bois criait, hurlait et perdit corps et âme,
Il tombait au matin, sans témoin pour pleurer.
Au sein d’un feu de joie Je lui offris asile
Dans l’âtre somnolent au cœur de ma maison.
J’étais auprès de lui et d’une voix tranquille
Dans ses derniers instants j’ai lu son oraison.
Dans l’âtre somnolent au cœur de ma maison.
J’étais auprès de lui et d’une voix tranquille
Dans ses derniers instants j’ai lu son oraison.
Repose maintenant, et que ton corps si frêle
Puisse trouver enfin, en ce jour le repos.
Je l’ai veillé longtemps, comme une amie fidèle
Puis me suis endormie, priant bien à propos.
Puisse trouver enfin, en ce jour le repos.
Je l’ai veillé longtemps, comme une amie fidèle
Puis me suis endormie, priant bien à propos.
Margénye
Octobre 2018.
(c'est la vie de ce pin, chez moi au bois de Ste-Baume)