Poème Paradoxe

Hier soir la lune ne s’est pas levée
Au petit matin le soleil s’est caché
Comme un instrument de calamité
Je me suis noyée dans l’océan de mes péchés

J’ai forgé ma colère sur l’enclume la plus ancienne
Animal assoiffé, je suis ivre de haine
Ce cocktail incolore d’amour et de colère
Il m’abreuve, mais son goût est amer

Il y a cette voix dans ma tête
Qui souvent me répète
« Ainsi font les petites marionnettes
Elles te guettent, puis du pont elles te jettent »
J’ai vu dans les yeux de cet homme le mépris, l’expulsion
J’ai vu dans les yeux de ce chien la douceur, l’affection
Leur monde est blême et pathétique
Moi j’ai vu de l’ego trip chez Victor Hugo et sa fonction prophétique
J’ai vu dans le rap le plus hardcore, une sagesse on ne peut plus éthique
Le lac et Narcisse sont complémentaires
Pas égocentriques