Hors ligne
Plomb
Rien ne bouge sous les sumacs
Le temps lui même se repose
Et les heures dans un hamac
Dorment aussi, minutes closes
Au zénith un globe de feu
Ecrase tout de sa chaleur
Et s’amuse, fébrile jeu
A pétrifier les spectateurs
Même la sueur des amoureux
N’est que le signe de l’étuve
Plus d’ébats pour les malheureux
Ils ont trop chaud dans cette cuve
Cette chambre aux stores baissés
Est désormais un coin d’enfer
Où les deux amants ont cessé
Leurs étreintes calorifères
Des courants d’air, me direz-vous
Mais quel courant et de quel air
Quand se répand, autour, partout
Le plomb liquide de l’atmosphère
Un seul espoir, c’est qu’à la nuit
Enfin cesse la canicule
Contre la fournaise et l’ennui
Résistons jusqu’au crépuscule
Lorsque le disque tourmenteur
Disparait derrière les collines
S’élèvent des soupirs de bonheur
On savoure une fraîcheur divine
Chez le sculpteur se joue un drame
Il découvre en se retournant
Dernière trace de sa femme
Flaque de cire sur les draps blancs
Gao T. Kanth
Rien ne bouge sous les sumacs
Le temps lui même se repose
Et les heures dans un hamac
Dorment aussi, minutes closes
Au zénith un globe de feu
Ecrase tout de sa chaleur
Et s’amuse, fébrile jeu
A pétrifier les spectateurs
Même la sueur des amoureux
N’est que le signe de l’étuve
Plus d’ébats pour les malheureux
Ils ont trop chaud dans cette cuve
Cette chambre aux stores baissés
Est désormais un coin d’enfer
Où les deux amants ont cessé
Leurs étreintes calorifères
Des courants d’air, me direz-vous
Mais quel courant et de quel air
Quand se répand, autour, partout
Le plomb liquide de l’atmosphère
Un seul espoir, c’est qu’à la nuit
Enfin cesse la canicule
Contre la fournaise et l’ennui
Résistons jusqu’au crépuscule
Lorsque le disque tourmenteur
Disparait derrière les collines
S’élèvent des soupirs de bonheur
On savoure une fraîcheur divine
Chez le sculpteur se joue un drame
Il découvre en se retournant
Dernière trace de sa femme
Flaque de cire sur les draps blancs
Gao T. Kanth