Poème Pour moi aussi, l'école est finie

La cour devient déserte et l’écho y résonne.
Sans moi, la classe terminée reprendra cet automne.
Et je n'entendrai plus ces cris si familiers,
Plus d’odeurs de cantine atomisant mon nez.
Je veux faire une liste de tout ce que j’ai vu.
Pour ne rien oublier, que rien ne soit perdu.
Je reste planté là, plus vide que l’école.
Et comme un homme saoul assommé par l’alcool,
Je suis malade…
Ma plume gémit d’ennui ne sachant quoi écrire.
Mon corps s’est figé, mais mon esprit s’évade.
Je repense à l’année ;
Des feuilles qui gisaient, au soleil qui fait frire.
Je fais le plein d’images. Je veux les imprimer.
Que j'aime ce préau où j'ai vu tant de pitres.
J’aperçois leurs dessins qui recouvrent les vitres.
Je prends d'eux les couleurs pour tapisser mes rêves.
J'ai rangé mon stylo… je n'aurai plus d'élève.

Que de mélancolie dans cet adieu à une profession "sacerdoce", énergivore et pas toujours considérée à sa juste valeur.
Un nouveau départ, une page qui se tourne certes mais une autre aventure commence

C'est un texte très touchant Hugo, et on sent si bien l'attachement aux lieux !

Ô oui, Oyem ! Et l'attachement à cette " page ", je crois que tu le connais.

J'avais écrit un texte, sur les cris des enfants, jouant sous les préaux que je j'avais comparé aux cris des martinets (les oiseaux) en acrobatie dans les ruelles de mon village d'Occitanie, un régal que la poésie tente avec succès parfois de retranscrire. Jolie lecture en ce jour Hugo

Ouiii ! Martinets ou Étourneaux sansonnets, forment des nuages enfantins.

Sommes nous si éloignés des rêves de notre enfance ? Je ne le crois pas, l'adulte n'est autre qu'un gosse avec peut être un certain pouvoir d'achat, et du poil un peu partout ou ça veut bien pousser (haha)