• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème Quand le jour se lève !

Gonzague

Grand poète
Inscrit
16 Septembre 2019
Messages
1,087
J'aime
1,885
Points
178
Age
61
Localité
Nord et Dordogne
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
Quand le jour se lève !

Quand le jour se lève, la brume du matin
Enveloppe de son écrin, vertes prairies
Tendres labours et étend son voile satin
Sur les champs de rosée, aux parfums si fleuris.
Quand sur la plage, le vent souffle ses embruns
Les moutons blancs, tel un troupeau, chantent la mer
Et font le dos rond, de leurs pigments ocres et bruns
Des monstres marins, se prennent pour des chimères.
Quand le ciel est bleu, les rayons du soleil
Dardent de leurs traits, les vieux murs du Castel
Quelques fantômes noctambules, tous pareils
A d'antiques momies, parlent de bagatelles.
Quand la forêt touffue prend ses couleurs d'automne
Les sous-bois murmurent, susurrent de leur voix
L'agonie prononcée d'un bel été atone
Et l'écureuil roux fait provision de noix.
Quand la montagne se pare de son manteau
D'hermine, l'aigle plane au dessus des vallées
Perçant d'un cri strident, le merveilleux tableau
De la vie rurale, aux reflets acidulés.
Au milieu des tempêtes, au milieu des tumultes
Quand la mer se déchaîne et que la terre rugit
Un grand oiseau de feu étend ses ailes de brume
Sur le sommeil profond d'un pâtre endormi.
Et sur la montagne au sommet tourmenté
Quand la forêt recouvre de son vert manteau
Des espaces naturels, coule au fond de vallée
Le chant minéral d'un torrent indompté.
Puis quand le vent amène de suaves fragrances
S'élèvent des champs de lavande, les odeurs bleutées
Des rêves d'enfance, aux couleurs de Provence
Aux ocres aigre douces, aux charmes désuets.
De la pierre d'un vieux moulin délabré
On entend le bruissement millénaire
De la roue qui s'épuise nonchalante
À moudre, le grain de nos souvenirs.
Assis sur la margelle d'un vieux puits sans fond
Je contemple la lune mutine et les étoiles
Qui dans un bal astral, dansent une gigue
Endiablée, et je rêve enfin, à la beauté du jour !
 
Haut