Hors ligne
Quand viendra L’heure
Si je devais quitter demain ma chère terre,
Partir vers des ailleurs dont on ne revient pas,
J’aimerais que ce soit au seuil de la lisière
De la forêt sacrée où j’ai glissé mon pas.
Tant et tant de saisons ont frôlé mon épaule,
Que de brume en soleil et de pluie en mistral
Ont strié à mon front des rides en symbole
Et soufflé à ma plume le timbre pastoral.
Chaque herbe du chemin raconte mon histoire,
Un jour dans un sourire ou en peau de chagrin,
Qu’importe mon humeur il suffira d’y croire
Pour savoir qu’en tous temps j’aimais l’alexandrin.
On dit qu’il faut s’aimer, pour bien aimer les autres,
Moi j’ai fait le contraire et eux m’ont-ils aimé ?
Trahie comme Jésus par ses propres apôtres,
Mon cœur a bien souvent saigné d’être attaché…
« Au sein de ma forêt trouverai-je la paix ? »
Margénye
Septembre 2016.