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Nous nous rencontrerons un doux soir de bohème
A Fontaine de Vaucluse, en avril, au printemps,
Près du lieu où Pétrarque composa ses poèmes,
Dans le cadre ombragé d’un guinguet verdoyant.
Vous serez attablée au bord de la rivière,
Au milieu des amis, au centre des discours,
Le front baigné d’un songe et la pensée offerte
Aux remous de l’écume à la tombée du jour.
Je serai assis là, le regard immobile,
Contemplant vos cheveux sans pouvoir les quitter,
Dans votre cou si blanc, sur vos lèvres tranquilles,
Passager du chemin qui mène à vos pensées.
Tellement fasciné par vos yeux, perles vides,
Reflets d’albâtre ouverts sur un esprit soucieux,
Je vous esquisserai de quelques traits rapides
Pour fixer au présent cet instant merveilleux…
Et quand je sentirai la douleur qui vous serre
A travers l’expression jaillissant du fusain,
Je peindrai votre ennui sous la tendre lumière
Des lampions accrochés aux poutres de bois peint.
Effarouchée du bruit de mes pas, mais si belle,
Devant mon être gauche et timide, un peu fou,
Un frisson passera sur vos épaules frêles
Quand je déposerai ma toile à vos genoux…
L’espace d’un furtif battement de paupières,
D’une vision hâtive sur un tableau jetée,
Un silence naîtra : on entendra, très claire,
La vieille cloche au loin sonner minuit passé.
Et lorsque j’aurai bu vos phrases d’allégresse
Sur mon talent, mêlées de murmures amoureux,
Nous jouerons et rirons de nos jeunes ivresses,
Enlacés, frémissants, jusqu’au matin pluvieux…
Au seuil de votre porte, regagnant ma bohème,
Etreints par le remords de devoir se quitter,
Nous nous dirons «Adieu !» comme on se dit …« Je t’aime !»
…Demain se souviendra longtemps de ton baiser ! …
Pantin, 1979
Nous nous rencontrerons un doux soir de bohème
A Fontaine de Vaucluse, en avril, au printemps,
Près du lieu où Pétrarque composa ses poèmes,
Dans le cadre ombragé d’un guinguet verdoyant.
Vous serez attablée au bord de la rivière,
Au milieu des amis, au centre des discours,
Le front baigné d’un songe et la pensée offerte
Aux remous de l’écume à la tombée du jour.
Je serai assis là, le regard immobile,
Contemplant vos cheveux sans pouvoir les quitter,
Dans votre cou si blanc, sur vos lèvres tranquilles,
Passager du chemin qui mène à vos pensées.
Tellement fasciné par vos yeux, perles vides,
Reflets d’albâtre ouverts sur un esprit soucieux,
Je vous esquisserai de quelques traits rapides
Pour fixer au présent cet instant merveilleux…
Et quand je sentirai la douleur qui vous serre
A travers l’expression jaillissant du fusain,
Je peindrai votre ennui sous la tendre lumière
Des lampions accrochés aux poutres de bois peint.
Effarouchée du bruit de mes pas, mais si belle,
Devant mon être gauche et timide, un peu fou,
Un frisson passera sur vos épaules frêles
Quand je déposerai ma toile à vos genoux…
L’espace d’un furtif battement de paupières,
D’une vision hâtive sur un tableau jetée,
Un silence naîtra : on entendra, très claire,
La vieille cloche au loin sonner minuit passé.
Et lorsque j’aurai bu vos phrases d’allégresse
Sur mon talent, mêlées de murmures amoureux,
Nous jouerons et rirons de nos jeunes ivresses,
Enlacés, frémissants, jusqu’au matin pluvieux…
Au seuil de votre porte, regagnant ma bohème,
Etreints par le remords de devoir se quitter,
Nous nous dirons «Adieu !» comme on se dit …« Je t’aime !»
…Demain se souviendra longtemps de ton baiser ! …
Pantin, 1979