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Résalliance
Il a le corps perclus de vieilles courbatures
Et l’esprit s’essoufflant derrière le rideau
Qu’il n’ose plus tirer craignant les aventures
D’un soleil radieux et d’un piteux radeau.
Vogue la mer sans vague en peine de l’écume
En ses nuis submergées par l’ivresse des mots
Qu’il ne sait plus trouver qu’au fond de l’amertume
Et dans l’abysse sombre engloutissant ses maux.
Il faudra bien un jour que perdre pied s’enlise
Dans les sables mouvants d’un horizon heureux
Près d’un orgue enflammé dans une telle église
Qui soufflerait le feu de psaumes fiévreux.
Il faudra bien un jour qu’aux limbes du malaise
Son vieux corps se redresse et tire le chapeau
À ceux qui comme lui ferment la parenthèse
De trop souffrir toujours et se jettent à l’eau.
Le rideau s’ouvrira sur fines gouttelettes
Irriguant la parcelle où pousse le blé mur
Promis à nous offrir les meilleures galettes,
Au palais le régal du salut le plus pur.
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