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Savoir écouter ce qui ne se dit pas
J’entends votre regard, en écoutant vos gestes.
L’âme des gens émet de si beaux sentiments,
Qu’il faudrait à genoux et par les voies célestes
Dialoguer avec eux très riches d’arguments.
Ce n’est pas par hasard, si l’horizon s’éclaire
Au premier chant du coq réveillé d’un sursaut
Provoquer par l’aurore au reflet séculaire
Muet et cependant discret vient à l’assaut.
Quand la chanson du vent s’est tue après tempête
J’aime alors percevoir dans ses derniers élans
Ses notes agonisant chercher à l’aveuglette
Un nid pour trépasser douillet, voir opulent.
J’aime saisir les sons restant inaccessibles
A ceux qui ne voient pas, paroles ou rumeurs,
Ceux qui n’entendent pas les gestes invisibles
Qui se tendent vers eux quémandant leurs ardeurs.
Il suffit de si peu, d’un regard vers les autres
Afin de les entendre ou les voir simplement,
Les aider sans un mot en leurs offrants les vôtres
Susurrés en secret dans un doux bruissement.
Margénye
Septembre 2019.