Poème Secret

Il suffit d’hurler ce qu’ils n’ont pas dit
Tous, lamentablement amoureux du morbide déni
Ce sera certes moins joli, que dans leurs souvenirs
Mais Dieu regarde ! Ça ne peut pas être pire

Le vide suffisait… il a fallu que lui vienne
La maudite mémoire, l’ondée diluvienne…
Mais l’escouade des secrets fend la foule fêlée
Qui adore aveuglément les chimères damnées

Qui jadis ont vu, entendu, et semé le silence
Aisément, comme dans le vide les fauvettes s’élancent
Mais le mutisme les rongea lentement jusqu’à l’os
Aujourd’hui, tous aigris, ils se donnent à la fosse.

Oh! La la c'est un texte assez sombre énigmatique et pour moi difficile à analyser
Même si je trouve malgré tout qu'il nous offre des sons qui le rend assez fluide.

Douce nuit

Amitiés

Un poème plutôt sombre avec une belle fluidité à la lecture ! Merci de ce bon partage, Kelem

J'ai voulu aborder la thématique du secret, pas celui qui est mystérieusement doux ou attirant par sa réserve, mais celui qui pousse au mutisme infernal et qui détruit, qui consume souvent les générations en obéissant, en se soumettant aux lois absurdes de l’honneur.

J'ai voulu en parler en incorporant une personne (deuxième strophe) qui se remémore d'elle-même (sans que personne ne lui ait dit quoi que ce soit) une douleur qui était restée sécrète aux yeux du monde et qui pourtant, en était conscient.

J'écris en pensant à quelque chose en particulier, alors il est impossible pour vous, je crois, de comprendre à la lettre ce que j'ai voulu dire. Néanmoins j'essaye toujours de laisser la place à l'imagination en intégrant des vers à double interprétation.

Enfin, on peut interpréter ce poème de façon intime (secret familiale, tabou...) ou alors de façon plus universel (secret de guerre secret d'état).