Hors ligne
Sensations
( En hommage aux sieurs Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Gautier, Cros )
Je vois les yeux fermés, dans une antique pose :
Une femme. Sa peau d’ébène scintilla ;
L’astre lunaire lui fit don de cet éclat.
Allongée, songeait-elle près d’un champ de roses ?
( En hommage aux sieurs Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Gautier, Cros )
Je vois les yeux fermés, dans une antique pose :
Une femme. Sa peau d’ébène scintilla ;
L’astre lunaire lui fit don de cet éclat.
Allongée, songeait-elle près d’un champ de roses ?
Dormait-elle ? Fragrance et fraîcheur de rosée
Accompagnaient la douce noirceur de sa peau
Ruisselaient le long de son corps des perles d’eau.
Elle était noire et nue ! L'on voyait s'esquisser
Accompagnaient la douce noirceur de sa peau
Ruisselaient le long de son corps des perles d’eau.
Elle était noire et nue ! L'on voyait s'esquisser
Des regrets et des souvenirs fanés, jolie
Tristesse mêlée de langueur et de tendresse;
Odalisque lasse d'une soirée d'ivresse ?
Le cours d'eau s'ajoutait à la mélancolie.
Tristesse mêlée de langueur et de tendresse;
Odalisque lasse d'une soirée d'ivresse ?
Le cours d'eau s'ajoutait à la mélancolie.
Inondant de grâce son dos. Sa chevelure
Embaumée de rêves; de lueurs, de parfums,
De couleurs pareils à son lointain pays brun
Obscurité rayonnante qui fit ma cure.
Embaumée de rêves; de lueurs, de parfums,
De couleurs pareils à son lointain pays brun
Obscurité rayonnante qui fit ma cure.
Offrant tout un monde de merveilles ravies
Fleur... L'onde semblable à un philtre ensorcelant
Annonçait l'aurore, l'astre d'or contemplant
Cette femme et le dernier rayon de sa vie !
Fleur... L'onde semblable à un philtre ensorcelant
Annonçait l'aurore, l'astre d'or contemplant
Cette femme et le dernier rayon de sa vie !
Qu'ai je rêvé d'un exotique paysage…
Tel un bohémien, j'allais loin, loin… lointain…
Que m'offrait quoi ? L'harmonie de son beau visage !
De par le voyage de son sublime teint
Tel un bohémien, j'allais loin, loin… lointain…
Que m'offrait quoi ? L'harmonie de son beau visage !
De par le voyage de son sublime teint
Les poètes, les Faust, et les Werther de l'art
La contemplaient lors de son sommeil interdit
Pures de tout baiser, ô brasier maudit
Ses lèvres étaient singulièrement sans fard
La contemplaient lors de son sommeil interdit
Pures de tout baiser, ô brasier maudit
Ses lèvres étaient singulièrement sans fard
Dans ce Styx, songerie de Mélancholia
Plume à l'encre du cœur, avec la folie à
Souhait ! Ô Vénus d'un pâle obscur pourtant belle
Cette divinité autrefois sensuelle
Plume à l'encre du cœur, avec la folie à
Souhait ! Ô Vénus d'un pâle obscur pourtant belle
Cette divinité autrefois sensuelle
Dont la hanche sculptée vagabondant sur l'Onde
Gisant à ses côtés, sur l'herbe, une montre
Tuant le temps, les dieux, les titans et les monstres
Comme la trotteuse se tût… et de la sorte
Tue le reflet de la beauté et la seconde
Depuis son divan profond, elle était morte !
Gisant à ses côtés, sur l'herbe, une montre
Tuant le temps, les dieux, les titans et les monstres
Comme la trotteuse se tût… et de la sorte
Tue le reflet de la beauté et la seconde
Depuis son divan profond, elle était morte !
J'étais poète avec une mâle
Etrange Volupté
Telle une Fleur du Mal
"Bizarre déité"
Etrange Volupté
Telle une Fleur du Mal
"Bizarre déité"
Survit à la cité, l'art même que l'on loue
Depuis mon divan, avec d'étranges fleurs
Je vis sur son flanc moribond un large trou
Elle avait un grand trou à la place du cœur !
Depuis mon divan, avec d'étranges fleurs
Je vis sur son flanc moribond un large trou
Elle avait un grand trou à la place du cœur !
J. Lou Baccarra
Basé sur l'un de mes textes datant de 2009
Rectifié le 11 Juin 2020
Allusion à Gautier:
("Le monde est méchant ma petite
Il me dit qu'en ton sein palpite
Une montre à la place du coeur")
Emaux et Camées