Hors ligne
Mon cœur veut des bouquets
C’est un jardin blessé
Consumé de silence
captif des broussailles
Mon cœur veut des chansons
où réfugier son souffle
aux jours montueux
difficiles à gravir
ou trop gâtés d’ennui
Mon cœur veut des sourires
c’est un enfant d’exil
drapé dans ses chimères
têtu
aveuglément
Quand s’ouvrent un peu pour lui
les rideaux de l’éther
sur une épiphanie
une possible grâce
promesses de saisons
escortées de soleil,
sous l’écorce fragile,
il va à contre-vent
du chaos du néant
consolé d’infortune
au plus près de l’envie