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J’ai mangé sur un banc à l’heure de midi
Proche d’un clodo qui faisait comme moi
Ses cheveux sales et les odeurs de la nuit
Portant sur son trench-coat des tâches de Minarvois
Il me dit qu’il vient du nord et jusqu’à ce jour
Il a vécu quinze ans à errer dans sur différents routes
Quinze ans c’est rien, la quinte d’une vie d’un homme
Du temps à passer en plénitude dans cette vie si morne
Alors tu marchais quand moi j’bossai comme un gland
Pour douze mètres carrés, d’la lumière, du chauffage
Tandis que toi tu te couchais avec le feu dormant
J’envie tes réveils au soleil, ton merveilleux voyage
Tu as eu un avant peut-être plus heureux
Un présent peut-être moins malheureux
Il te reste un futur à conquérir si bien sur tu le veux
Toi qui a vu le monde au travers de tes yeux
Vous savez mon cher monsieur, vu l’état de santé
Qui me mine, me défigure et m’abîme
Je ne sais pas si j’ai toujours la force de chanter l’hymne
Et la gloire de notre destin qui me semble si infime
Aujourd’hui je n’ai plus d’importance, dans la rue
Je suis comme le banc planté
Les gens passent, s’arrêtent pour parler
Comme s’ils s’adressaient à un arbre tout nue
Mais je vous remercie pour votre gentillesse
Vous espérez pour moi tant de promesses
Mon âme est elle encore suffisamment leste
Et mon esprit qui n’agit plus vraiment à mes gestes
Il est peut-être temps pour moi de m’envoler
Vers les cieux, du plus cruel des villes pétrifiés
Si vous avez raison j’irai vers la campagne
Je m’y installerai dans un arbre diaphane
Que l’on ne me voit plus porteur de mes drames!
Proche d’un clodo qui faisait comme moi
Ses cheveux sales et les odeurs de la nuit
Portant sur son trench-coat des tâches de Minarvois
Il me dit qu’il vient du nord et jusqu’à ce jour
Il a vécu quinze ans à errer dans sur différents routes
Quinze ans c’est rien, la quinte d’une vie d’un homme
Du temps à passer en plénitude dans cette vie si morne
Alors tu marchais quand moi j’bossai comme un gland
Pour douze mètres carrés, d’la lumière, du chauffage
Tandis que toi tu te couchais avec le feu dormant
J’envie tes réveils au soleil, ton merveilleux voyage
Tu as eu un avant peut-être plus heureux
Un présent peut-être moins malheureux
Il te reste un futur à conquérir si bien sur tu le veux
Toi qui a vu le monde au travers de tes yeux
Vous savez mon cher monsieur, vu l’état de santé
Qui me mine, me défigure et m’abîme
Je ne sais pas si j’ai toujours la force de chanter l’hymne
Et la gloire de notre destin qui me semble si infime
Aujourd’hui je n’ai plus d’importance, dans la rue
Je suis comme le banc planté
Les gens passent, s’arrêtent pour parler
Comme s’ils s’adressaient à un arbre tout nue
Mais je vous remercie pour votre gentillesse
Vous espérez pour moi tant de promesses
Mon âme est elle encore suffisamment leste
Et mon esprit qui n’agit plus vraiment à mes gestes
Il est peut-être temps pour moi de m’envoler
Vers les cieux, du plus cruel des villes pétrifiés
Si vous avez raison j’irai vers la campagne
Je m’y installerai dans un arbre diaphane
Que l’on ne me voit plus porteur de mes drames!