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Trop de télé/calamité - C.S.A. / C’est pas ça !
Je veux me plaindre ici de la télévision.
J’ai subis à l’hosto une incarcération
À des fins bénéfiques, mais étant grabataire
J’avais pris la télé afin de me distraire
Ce chewing-gum de l’œil qui bien vite exaspère
Car le plaisant à voir jamais n’y prolifère.
Jouant à saute-boutons, je zappais d’importance
Pour trouver un machin tuant l’indifférence.
Et de truanderies en frasques policières
D’assassins patentés aux mauvaises manières
Je suivis des voyous que madame justice
Projetait en prison exerçant ses sévices.
Je dus quitter soudain l’incroyable spectacle
Trop de flics alcoolos, n’ayant aucun obstacle,
Des ripoux imbriqués dans un vaste projet
Divisé en détails dont on ne voit l’objet
Et des chefs si obtus qu’il faut un subalterne
Pour que l’affaire un jour s’éclaire d’une lanterne.
Bref je mis la radio que la télé gérait
Cherchant pour mon oreille une sono qui plait
Et dans toutes les ondes des plus cacophoniques
Je trouvai deux seuls postes émettant mes musiques
Ailleurs un grand boum-boum scandait la décadence
D’une culture tuant les tympans sans défense.
Est ce pour les vacances que la chose est notable
La télé de chez nous s’est faite misérable
Et la rediffusion d’affreuses platitudes
Du téléspectateur veut la décrépitude
Et ronge sa morale en donnant aux affreux
De régner sur l’écran devenu désastreux.
Je lus donc les revues qui donnaient les programmes
Cherchant une beauté dans le flot des infâmes,
Il fallait qu’un artiste ayant de la valeur
Décède pour donner à l’écran de l’honneur
Et rendant un hommage au talent d’autrefois
La lucarne montrait un spectacle de choix.
Mais quand le film est bon ou la pièce acceptable
On ménage des pauses au spectateur affable,
Il peut de sa prostate soulager le courroux,
La publicité coupe en tranche presque tout.
Les toilettes douteuses et les éviers crado
Vous sont mis en valeur au temps de l’apéro.
Qu’il est plaisant de voir notre grande culture
Portée par la télé en sombre sépulture
Plus il y a de chaines moins le vélo avance
On y parle une langue étrangère à la France
Les pitres médiatiques s’en foutent éperdument
Ils fascinent les nuls, ça paye énormément.
Vous me direz grincheux vous êtes d’un autre âge
Vous voudriez, partout, qu’on fasse le ménage
Qu’on revienne à ces temps où la raison publique
S’enrichissait un peu du feu télégénique.
Mais non ! Ce qui m’étonne, c’est la passivité
Des moutons de Panurge aimant la nullité.
Je veux me plaindre ici de la télévision.
J’ai subis à l’hosto une incarcération
À des fins bénéfiques, mais étant grabataire
J’avais pris la télé afin de me distraire
Ce chewing-gum de l’œil qui bien vite exaspère
Car le plaisant à voir jamais n’y prolifère.
Jouant à saute-boutons, je zappais d’importance
Pour trouver un machin tuant l’indifférence.
Et de truanderies en frasques policières
D’assassins patentés aux mauvaises manières
Je suivis des voyous que madame justice
Projetait en prison exerçant ses sévices.
Je dus quitter soudain l’incroyable spectacle
Trop de flics alcoolos, n’ayant aucun obstacle,
Des ripoux imbriqués dans un vaste projet
Divisé en détails dont on ne voit l’objet
Et des chefs si obtus qu’il faut un subalterne
Pour que l’affaire un jour s’éclaire d’une lanterne.
Bref je mis la radio que la télé gérait
Cherchant pour mon oreille une sono qui plait
Et dans toutes les ondes des plus cacophoniques
Je trouvai deux seuls postes émettant mes musiques
Ailleurs un grand boum-boum scandait la décadence
D’une culture tuant les tympans sans défense.
Est ce pour les vacances que la chose est notable
La télé de chez nous s’est faite misérable
Et la rediffusion d’affreuses platitudes
Du téléspectateur veut la décrépitude
Et ronge sa morale en donnant aux affreux
De régner sur l’écran devenu désastreux.
Je lus donc les revues qui donnaient les programmes
Cherchant une beauté dans le flot des infâmes,
Il fallait qu’un artiste ayant de la valeur
Décède pour donner à l’écran de l’honneur
Et rendant un hommage au talent d’autrefois
La lucarne montrait un spectacle de choix.
Mais quand le film est bon ou la pièce acceptable
On ménage des pauses au spectateur affable,
Il peut de sa prostate soulager le courroux,
La publicité coupe en tranche presque tout.
Les toilettes douteuses et les éviers crado
Vous sont mis en valeur au temps de l’apéro.
Qu’il est plaisant de voir notre grande culture
Portée par la télé en sombre sépulture
Plus il y a de chaines moins le vélo avance
On y parle une langue étrangère à la France
Les pitres médiatiques s’en foutent éperdument
Ils fascinent les nuls, ça paye énormément.
Vous me direz grincheux vous êtes d’un autre âge
Vous voudriez, partout, qu’on fasse le ménage
Qu’on revienne à ces temps où la raison publique
S’enrichissait un peu du feu télégénique.
Mais non ! Ce qui m’étonne, c’est la passivité
Des moutons de Panurge aimant la nullité.