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Poème Un peu de moyen-âge

Gonzague

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#1
Le siège

Le château fut encerclé, dès le petit matin
On pouvait voir au loin, se dressait les tentes
De l’ennemi, nous étions prêts, et par instinct
Chacun priait Dieu, longue était l’attente.

De hauts murs, fossés, protégeaient la forteresse
Sur les chemins de ronde, les archers scrutaient
L’horizon, attendant de prouver leur adresse
Sur l’assaillant, enfin le combat débutait !

Un déluge de feu, de pierre et de fer
S’abattit du rempart, en bas, des cris d’effroi
Des hurlements de douleur, ils vivaient l’enfer
L’odeur de chair brûlée, provoquait désarroi !

Les trébuchets balançaient des blocs, des rochers
Sur les parapets et les murailles explosaient
Sous les coups de boutoir, les soldats s’approchaient
Enfin pour conquérir, les lieux exposés.

Le combat était rude et âpre, ensanglanté
Les corps meurtris gisaient, les blessés réclamaient
Du secours, de l’aide, ils étaient achevés
Au fil de l’épée, les vainqueurs furent acclamés.

Vers l’An mil

Vers l’An mil, on a vu poindre à travers, champs
Et forêts, campagnes et chemins, les maladies
Famines, le pire des maux, en pays Franc
La peste noire, nombreux perdirent la vie.

En ces temps obscurs, le mal est partout présent
La peur du leu, ce mangeur de femmes et d’enfants
Ce loup qui fait frémir d’effroi les paysans
Du Gévaudan, les puissants comme les manants !

Le glas funèbre d’une cloche, les sanglots
De pauvres gueux, devant le funeste gibet
Où le corps démembré, d’un vulgaire maraud
Reçoit même mort, moqueries et quolibets.

Le petit peuple croit en Dieu, sauver leurs âmes
Du péché, œuvre de Satan, le rend capon
Malgré les hérésies et les schismes, d’infâmes
Bûchers furent dressés, sans aucun pardon.

Gens de misère, au dur labeur, pour des seigneurs
Des serfs aux vilains, ils doivent pour eux, trimer
Suer sang et eau, pour le profit des saigneurs
Le destin n’était pas gai pour les opprimés !

Le gibet

Dans un cachot profond, humide, obscur et étroit
Aux murs suintants et couverts de salpêtre
Un très vieux mage est enfermé par son maître
Accusé à tort, d’avoir offensé le Roi.

Enchaîné, affaibli, affamé, il se meurt
Attendant son trépas, lisant un manuscrit
L’enchanteur cherche un charme dans ces écrits
Au fond de son trou, entend dehors les clameurs.

Dans la cour du château, est dressé un gibet
Croquants et vilains sont venus de la contrée
Assister au spectacle offert aux illettrés
Voir au bout de la corde, l’homme s’agiter.

Le condamné sort, accompagné de gens d’armes
La foule conspue, le hue, l’accable d’injures
Le bourreau le prie d’avouer son parjure
Il monte vers la potence, sous le vacarme.

Et l’exécuteur, lui passe le nœud coulant
Le devin récite la formule magique
Trouvée dans son grimoire, instant maléfique
Il disparaît d’un coup, devant tous les manants !

La nuit de Gilles de Rais

N’entrez pas dans ce sombre et lugubre château
Vous risquez votre vie, je vous ai averti
Gilles de Laval, baron de Rais, un héros
Au côté de Jeanne d’Arc, futur perverti !

Il fut brigand et obsédé par l’argent
Ruiné, pour l’or, il s’est tourné vers l’alchimie
Jugé et pendu pour l’assassinat d’enfants
D’hérésie, de sorcellerie et sodomie !

Son fantôme erre quelquefois dans les souterrains
On entend dans ces lieux maudits, les appels
Et les cris des victimes, quittez ces terrains
Allez prier, pour vos saluts, dans la chapelle !

Au Château de Machecoul, sous les décombres
Les âmes des martyrs, parcourent les enfers
Et hurlent la nuit quand elles voient passer l’ombre
De l’ogre, le monstre hante, aidé de Lucifer.

La lune éclaire le donjon de pierre
Le vent gémit et chasse les nuages gris
Et la Mort s’attache à cet endroit solitaire
Brûlant le sang noirci des souvenirs aigris.

On entend par moment la voix, près des grands frênes
Du défunt croque-mitaine héler les enfants
Qui s’égarent dans la sombre forêt de chênes
Qui sourit de plaisir d’un rictus triomphant.

Sorcellerie

O mon bon peuple va chasser les sorciers
Et les jeteurs de sorts, les nigromanciens
Les adorateurs du mal, les initiés
Poursuivez-les et lâchez les chiens !

Mes braves paysans, vous avez capturé
Ce suppôt de Satan et de sorcellerie
Comment as-tu eu ces pouvoirs dénaturés
Dans les vieux grimoires, les livres de magie.

Maudit ! As-tu pactisé avec le malin
Invoqué le démon, pratiqué rituels
Opéré maléfices, fréquenté catins
Car tu vas subir la justice criminelle.

Bastonnade, noyade, même pendaison
Cela est trop clément pour les faits reprochés
Préférons te laisser le choix, avec raison
Aimerais-tu être grillé ou embroché ?

Accusé ! Nous ordonnons pour tout jugement
Celui de Dieu, l’épreuve nommée Ordalie
Tu prends ce fer brûlant et marche lentement
Sur neuf pas, hélas pour toi, car tu as failli !

Amenez les fagots, dressez le bûcher
Mettez le feu et que brûle ce malfaisant
Que les flammes de l’enfer viennent lécher

Son corps meurtri et qu’il retourne au néant !
 
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#3
Tout comme CLARI, je le trouve un peu long. Peut être eut il mérité d'être fractionné ?
Amitiés, Jean-Yves
Presque voisin de Tiffauges , château de Barbe Bleue
 

Bernatou

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#6
Un texte intéressant, plutôt bien écrit, mais un peu long, comme dit, mais surtout trop caricatural; mais c'est votre vision de l'époque. Manque le plomb fondu, l'huile bouillante, et les supposés fantasmatiques droit de cuissage et ceintures de chasteté. On pourrait écrire tout autrement en parlant de chevalerie, d'amour courtois, de littérature françoise, fêtes populaires et joie de vivre inconnues de notre triste temps. Bien à vous.
 

Gonzague

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#7
Ce n'est pas pas un texte mais plusieurs poèmes, ce n'est pas caricatural car ce n'est pas un texte historique, seulement une interprétation certes personnelle mais qui reflète une certaine réalité du moyen-âge ! Il n'est pas plutôt bien écrit , il est bien écrit ! J'ai et je peux écrire sur le plomb fondu comme sur toute autre chose sur le moyen-âge, la Poésie est libre dans l'expression !

Merci pour le commentaire
 

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