Poème Un temps pestif

Le temps
Qui passe
S'étend
Trop las.
Le temps
S'étire
Trop lent
Soupir.

Temps plié
Bien caché
Sous les bruits
Qui nous fuient;
Dessous les
Peupliers,
Naît une âme
Qui s'enflamme.

Elle s'efface
Dans cet espace
Infiniment
Un peu trop grand.
Aux soupirants
Derniers rôtants,
Elle respire
Derniers soupirs.

Puis elle revient
Plus puissante que
Ces esprits divins:
Esprits belliqueux.
Guerres qui fracassent
Et cassent nos coeurs,
Nos chairs, nos carcassent!
O! bruits des malheurs!

Et encore s'approche
Vers nos âmes divines
Tel le son d'une cloche
Plongent dans les ravines
Où partout il fait nuit.
Fuyons tous à présent!
Pour nous prendre nos vies
Le temps vient en sifflant.

Le temps se fait gros essaim,
Tourbillonne sur nos saints
Esprits et auréolés;
Et volant sur nos plafonds
Nous enterre bien profond.
Semble un nuage livide
Dessus de l'espace vide,
Comme le temps vient passer.

Le temps est imagination,
Pareils qu'il est conspiration.
Le temps est aussi une femme
Rêveuse, endormie que l'on fait
Pendant qu'endormie est notre âme.
Alors le temps s'immobilise
Et le chimérique se brise
Comme les ailes d'une fée.

Mais le temps peut être retenu
Par quelques paroles soutenues
Envoyées en l'air comme détresse
Pour arrêter le temps qui nous stresse
Mais il revient encor de plus bel
Et nous mène peu à peu par elles
Pendant qu'en cet espace, tout fuit
Par la spirale de tous les bruits.

Il se tire peu à peu et s'efface
Par lequel le silence le remplace,
Puis soudain un bruit sourd se fit alors:
Pan! une balle transperce mon corps.
Tentative manquée, mais suis blessé;
Ma main s'est teinte de mon sang coulé
De ma tête fendue en deux, trouée;
Et des larmes ravinent sur ma face.

Suscide complètement manqué;
Je me suis complètement râté;
Mais par-contre le bruit, lui, s'est tû!
Le temps imparti ne me suit plus,
Et seul le temps du retirement
Se fait, pour moi, par ce manquement
A l'idée de vouloir me tuer.
Je tremblais sur gachette gachée.

L'Histoire remplace l'Histoire,
La peur redonne désespoir.
L'Histoire oblitère l'Histoire,
D'événements en faits marquants.
Le souvenir nous fait passoir,
Passoir parce que sélective;
Mais sélection pas assez vive,
Et passent des faits turbulents.

Misérable que je suis,
Même les balles me fuient,
Me creusant un trou profond
Au-dessus de mon front.
L'énigmatique silence
Revient encore plus fort;
Pendant que comme une transe
La balle quitte mon corps.

Le temps est assassin
Il me tue par son tic
Tac incessant, et pique
Mes ouïes et mon coeur
Comme tout un essaim
D'abeilles sans leur reine
Avec beaucoup d'atrdeurs
Vient vers moi par dizaine.

Pendant qu'il repasse
Mes pensées froissées,
L'ennuyeux se place
En ces lieux bâtis
Par la main humaine,
Comme ce-dernier;
Et qui me ramène
Vers ma fin de vie.

Finalement
Le temps se fait
Puissamment
Très victorieux
Et il nous dit
Que: "je resterai
En ces hauts lieux
Dès aujourd'hui!"

Le temps pête
Aussitôt
Il s'efface
Par la brise,
Qui le brise
Sur les faces
Des coraux
O! tempêtes!

Le jour
Qui lève
La nuit
Qui tombe
Relève
L'Amour
La Vie
Retombe.

Theysgeur-S.

Superbe performance de forme et de vers (Avec beaucoup d'atrdeurs ) une petite faute de frappe sans doute?

Merci pour ce joli moment a vous lire
belle journée
Amitiés

Un style particulier que j'apprécie cependant !
Des mots, des vers comme une coulée d'eau claire
qui se déverse pour rassasier notre soif de lecture.
Il y aurait comme un écho (dans le style) à EricS
qui écrit lui aussi avec cette même force, bravo !

Amicale pensée
Moïse

Merci Moi. Ou plutôt merci Toi... lol
pour ton commentaire et pour m’avoir lu. Après en effet il y a quelques fautes de frappe et j’en suis sincèrement désolé, j’essaierai de faire plus attention les prochaines fois... lol
A bientôt et merci encore.

Merci Moïse. C’est un hommage au Djins de Victor Hugo dont j’apprécie également l’énergie qui s’en dégage. C’est pourquoi j’ai voulu le reprendre à ma manière. Merci pour le contact, j’y jetterai un coup d’œil également.

A bientôt Moïse et merci encore.