V
Hors ligne
Chant d'automne
Impassible, le vent vient visiter la voûte
Des feuilles libérées dansant leur farandole,
Tournant, virevoltant d’un halo qui arc-boute
La lumière, docile, offrant, toujours, l’obole.
La tristesse est séchée à la lueur d’un roi
Invisible et muet : la mort n’est plus qu’un chant
Jauni, alangui – bris de la vie à la voix
Eraillée. Le guerrier des verts siècles se rend.
L’incarnat étreint l’or dans les brassées subtiles
Du sylvestre silence ; à la source des boues
Bruit la sève d’amour. C’est, dans le cœur, une île
D’inexpugnable force effleurant tes deux joues.
Impassible, le vent vient visiter la voûte
Des feuilles libérées dansant leur farandole,
Tournant, virevoltant d’un halo qui arc-boute
La lumière, docile, offrant, toujours, l’obole.
La tristesse est séchée à la lueur d’un roi
Invisible et muet : la mort n’est plus qu’un chant
Jauni, alangui – bris de la vie à la voix
Eraillée. Le guerrier des verts siècles se rend.
L’incarnat étreint l’or dans les brassées subtiles
Du sylvestre silence ; à la source des boues
Bruit la sève d’amour. C’est, dans le cœur, une île
D’inexpugnable force effleurant tes deux joues.