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Poème Le mouton noir

steve67

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#1
J'ai fui le troupeau, j'ai trouvé la clef pour ouvrir l'enclos et aujourd'hui je suis libre.
J'ai la clef du verrou, je peux entrer et sortir à ma guise !

De loin sur la colline je vous observe, je peux voir que quelques gros moutons se sont mis à l'écart.
Ils ont pris la meilleure place, chez eux l'herbe est abondante.
Autour de leur coin, ils ont érigé des barrières faites de barbelés.
Je vous vois les regarder, les envier mais vous ne pouvez pas entrer sur leur parcelle.
Ils vous font planter leur herbe, vous font fabriquer leurs abris luxueux.
Leur coin est bien trop grand pour eux, ils ont plus d'herbe qu'il ne leur en faut.
Mais à chaque jour qui passe, ils agrandissent inlassablement leur secteur en réduisant le vôtre.

Dans votre partie de l'enclos, il n'y a que très peu d'herbe, pas assez pour tous, la terre est aride et pleine de rochers.
Alors pour vous nourrir, vous les servez, vous les aidez à agrandir leur partie et en échange, ils vous offrent un peu de leur foin. Ils ont les pleins pouvoir, ils vous dirigent, vous font payer des impôts pour s’enrichir et ainsi toujours, ils agrandissent leur parcelle.

De l’extérieur, je vous vois et je ne comprends pas.
Il y a tellement de collines,d'herbe verte et de soleil.
j'y suis libre de cultiver moi-même mon herbe.
Oh non pas plus que nécessaire, juste suffisamment pour vivre et être heureux.

Je reviens de temps en temps vous rendre visite.
mais vous ne me comprenez pas.
J'entends régulièrement :"Pourquoi sortir du troupeau, ici il y a de l'herbe, ici nous sommes unis et tu as tout ce qu'il te faut !"
Et puis vous me regardez comme un intrus, le mouton noir.
J'ai beau essayer de vous rendre votre raison en vous expliquant que dehors tout est beau, le monde est à vous.
Vous pourriez être libre mais inlassablement vous regardez vers vos semblables et vous me tournez le dos.
Je ne suis pas différent de vous, je suis comme vous, j'ai simplement la clef, celle qui me donne ma liberté.

Je me rappel un jour d'été en 1789, où nous avions franchi les barbelés.
Ce jour-là nous nous sommes réappropriée la terre et l'herbe de notre enclos, celle qui nous appartient de droit, l'enclos est à tous !
Aujourd'hui vous êtes face à ces barbelés croyant pouvoir y entrer pour vous aussi avoir un peu d'herbe fraîche mais ce n'est qu'illusion.
Alors, de plus en plus d'entre vous construisent eux aussi leur petit coin dans ce qui reste d'espace.
Ils y mettent des barbelés et eux aussi veulent faire comme les gros moutons.
Eux aussi veulent toujours agrandir leur coin et avoir plus d'herbe que nécessaire.
De plus en plus, c'est l'individualisme qui prime sur le bien-être du troupeau.

Et moi de loin je vous regarde vous faire la guerre et vous détruire progressivement par la pollution.
Par votre mode de vie, vous détruisez aussi la nature en dehors de votre enclos, et donc vous me détruisez.
La liberté des uns s’arrête là où celle des autres commence, pourriez-vous arrêter de me priver de ma liberté?
Pourriez-vous arrêter de détruire mon monde ?


Steve berna le 25/10/2018 Tous droits réservés.


Voici un texte extrait de mon blog pensées d'un homme pas totalement un poème, pas non plus un simple texte mais je lui trouve une belle rythmique! je ne savais pas ou le mettre ici !
 

CLARI

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#3
Une belle prose philosophique !

Il y a 100 ans nos ancêtres se sont battus durement pour cette belle liberté.
Ce texte poétique est au goût du jour. N'acceptons pas d'être les moutons de Panurge.

Le mouton noir a des choses à nous dire... foi d'Alsacienne !
Restons à l'écoute

Amicalement
 

steve67

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#4
Une belle prose philosophique !

Il y a 100 ans nos ancêtres se sont battus durement pour cette belle liberté.
Ce texte poétique est au goût du jour. N'acceptons pas d'être les moutons de Panurge.

Le mouton noir a des choses à nous dire... foi d'Alsacienne !
Restons à l'écoute

Amicalement
Ah ces alsacien, cette culture, ce mélange entre la rigueur allemande la liberté et cette fierté d'etre. J' espère que le 17 avec les gilets jaune nous pourrons dire jet's geht los pour le renouveau ( même si je n y crois plus trop !)
 
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#5
Notre zone de confort, aussi inconfortable qu'elle soit est entourée des barbelés de nos craintes. La clé des champs est cachée dans les buissons de nos peurs ... se faire tondre où affronter l'inconnu, seule notre faim de vivre peut nous faire changer d'herbre et conquérir cet espace ... avant tout intérieur.

Merci pour cet écrit qui incite à la réflexion.

Belle journée
Pierre
 

CLARI

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#6
"J'ai fui le troupeau, j'ai trouvé la clef pour ouvrir l'enclos et aujourd'hui je suis libre.
J'ai la clef du verrou, je peux entrer et sortir à ma guise !"

Dess g'fellt mehr güat !
Mer brücha viel müat...
Hop là jets gehts los
In der Mütziger Stross

(Ich ben von Schlettstatt)
Mach's güat
A schéna grüass

:giggle:;)
Pour ceux qui ne comprennent pas c'est juste du dialecte alsacien
L'alsace me manque...
Belle journée
 

Gabrielle

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#7
J'ai fui le troupeau, j'ai trouvé la clef pour ouvrir l'enclos et aujourd'hui je suis libre.
J'ai la clef du verrou, je peux entrer et sortir à ma guise !

De loin sur la colline je vous observe, je peux voir que quelques gros moutons se sont mis à l'écart.
Ils ont pris la meilleure place, chez eux l'herbe est abondante.
Autour de leur coin, ils ont érigé des barrières faites de barbelés.
Je vous vois les regarder, les envier mais vous ne pouvez pas entrer sur leur parcelle.
Ils vous font planter leur herbe, vous font fabriquer leurs abris luxueux.
Leur coin est bien trop grand pour eux, ils ont plus d'herbe qu'il ne leur en faut.
Mais à chaque jour qui passe, ils agrandissent inlassablement leur secteur en réduisant le vôtre.

Dans votre partie de l'enclos, il n'y a que très peu d'herbe, pas assez pour tous, la terre est aride et pleine de rochers.
Alors pour vous nourrir, vous les servez, vous les aidez à agrandir leur partie et en échange, ils vous offrent un peu de leur foin. Ils ont les pleins pouvoir, ils vous dirigent, vous font payer des impôts pour s’enrichir et ainsi toujours, ils agrandissent leur parcelle.

De l’extérieur, je vous vois et je ne comprends pas.
Il y a tellement de collines,d'herbe verte et de soleil.
j'y suis libre de cultiver moi-même mon herbe.
Oh non pas plus que nécessaire, juste suffisamment pour vivre et être heureux.

Je reviens de temps en temps vous rendre visite.
mais vous ne me comprenez pas.
J'entends régulièrement :"Pourquoi sortir du troupeau, ici il y a de l'herbe, ici nous sommes unis et tu as tout ce qu'il te faut !"
Et puis vous me regardez comme un intrus, le mouton noir.
J'ai beau essayer de vous rendre votre raison en vous expliquant que dehors tout est beau, le monde est à vous.
Vous pourriez être libre mais inlassablement vous regardez vers vos semblables et vous me tournez le dos.
Je ne suis pas différent de vous, je suis comme vous, j'ai simplement la clef, celle qui me donne ma liberté.

Je me rappel un jour d'été en 1789, où nous avions franchi les barbelés.
Ce jour-là nous nous sommes réappropriée la terre et l'herbe de notre enclos, celle qui nous appartient de droit, l'enclos est à tous !
Aujourd'hui vous êtes face à ces barbelés croyant pouvoir y entrer pour vous aussi avoir un peu d'herbe fraîche mais ce n'est qu'illusion.
Alors, de plus en plus d'entre vous construisent eux aussi leur petit coin dans ce qui reste d'espace.
Ils y mettent des barbelés et eux aussi veulent faire comme les gros moutons.
Eux aussi veulent toujours agrandir leur coin et avoir plus d'herbe que nécessaire.
De plus en plus, c'est l'individualisme qui prime sur le bien-être du troupeau.

Et moi de loin je vous regarde vous faire la guerre et vous détruire progressivement par la pollution.
Par votre mode de vie, vous détruisez aussi la nature en dehors de votre enclos, et donc vous me détruisez.
La liberté des uns s’arrête là où celle des autres commence, pourriez-vous arrêter de me priver de ma liberté?
Pourriez-vous arrêter de détruire mon monde ?


Steve berna le 25/10/2018 Tous droits réservés.


Voici un texte extrait de mon blog pensées d'un homme pas totalement un poème, pas non plus un simple texte mais je lui trouve une belle rythmique! je ne savais pas ou le mettre ici !

un bon texte qui remue les méninges et très sensé , il rejoint le poème de Péniculo que je viens de lire et qui m'a bien plus, vous êtes l'un comme l'autre dans la même optique et je vous dis bravo !
bonne journée poète et place au mouton noir, j'ai envie d'écouter ce qu'il a à dire
merci
@micalement
 
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