Hors ligne
Les fous
Pavillon A – « Esquirol »
Royaume de la folie, tenir tête basse,
Ce ne sont pas vous, ce n’est pas moi
Nous ne sommes pas eux, ou si peu….
La salle est vaste, quelques cris heurtent les murs.
Puis des femmes.
Elles sont toutes là, dispersées à leur gré, à leur insu.
Grasses, à peine revêtues de tissus gênants,
Ignorantes même pas, absentes non plus,
Elles ne savent qu’avaler, gestuelle du manger,
Laper une trouble sauce qui se fige.
Le temps supposé est celui des médecines.
Je les vois, les entends toutes ensembles
Dans l’isolement de leur cerveau malade.
Se jettent sur moi sans me toucher
En cris, ruminements, agitations ou endormissements.
L’agression est latente, le coup facile
Sans référence, geste nécessaire
Etincelle échappée d’un sourire niais.
Et…. ces lèvres renversées, ces bouches asséchées
Ces grimaces de gargouille dégoulinantes
Ces yeux absents, ces voix beuglantes, pleurantes,
Ces hurlements stridents.
Ces mains qui agrippent, s’agrippent, déchirent,
Se tordent, tordent.
Ces doigts qui étouffent, emprisonnent.
Ces crachats, ces morsures, ces béliers en puissance
Ces rires déments, ces mots incohérents, inaudibles,
Ces tics, ces sursauts, ces trépignements,
Ces balancements, ces allers et venues
Ces corps ramassés, à genoux, recroquevillés,
Et il y a leurs visages, béats, béants, bavant,
Pas beaux à voir.
Les fous sont spectacle indécent.
On ne les embrasse pas, on ne les caresse pas.
Ils ne le veulent pas.
Ni humain, ni animal, défaillance de chromosomes
Chromosomes de certains….
Qui vont bien……
Comme nous.
Erasme donnait aux fous défauts somme toute supportables
Flatterie, paresse, plaisir, étourderie, sommeil profond
Pour mère une déesse, fille de la richesse et de la jeunesse.
Rois et Papes les trouvaient distrayants tant qu’ils étaient savants
Loufoques mais sans grand dérangement.
Ceux du Pavillon A, on ne les voyait pas…..
PS : Ne pas placer ce texte en 2018....... quoique?????
Pavillon A – « Esquirol »
Royaume de la folie, tenir tête basse,
Ce ne sont pas vous, ce n’est pas moi
Nous ne sommes pas eux, ou si peu….
La salle est vaste, quelques cris heurtent les murs.
Puis des femmes.
Elles sont toutes là, dispersées à leur gré, à leur insu.
Grasses, à peine revêtues de tissus gênants,
Ignorantes même pas, absentes non plus,
Elles ne savent qu’avaler, gestuelle du manger,
Laper une trouble sauce qui se fige.
Le temps supposé est celui des médecines.
Je les vois, les entends toutes ensembles
Dans l’isolement de leur cerveau malade.
Se jettent sur moi sans me toucher
En cris, ruminements, agitations ou endormissements.
L’agression est latente, le coup facile
Sans référence, geste nécessaire
Etincelle échappée d’un sourire niais.
Et…. ces lèvres renversées, ces bouches asséchées
Ces grimaces de gargouille dégoulinantes
Ces yeux absents, ces voix beuglantes, pleurantes,
Ces hurlements stridents.
Ces mains qui agrippent, s’agrippent, déchirent,
Se tordent, tordent.
Ces doigts qui étouffent, emprisonnent.
Ces crachats, ces morsures, ces béliers en puissance
Ces rires déments, ces mots incohérents, inaudibles,
Ces tics, ces sursauts, ces trépignements,
Ces balancements, ces allers et venues
Ces corps ramassés, à genoux, recroquevillés,
Et il y a leurs visages, béats, béants, bavant,
Pas beaux à voir.
Les fous sont spectacle indécent.
On ne les embrasse pas, on ne les caresse pas.
Ils ne le veulent pas.
Ni humain, ni animal, défaillance de chromosomes
Chromosomes de certains….
Qui vont bien……
Comme nous.
Erasme donnait aux fous défauts somme toute supportables
Flatterie, paresse, plaisir, étourderie, sommeil profond
Pour mère une déesse, fille de la richesse et de la jeunesse.
Rois et Papes les trouvaient distrayants tant qu’ils étaient savants
Loufoques mais sans grand dérangement.
Ceux du Pavillon A, on ne les voyait pas…..
PS : Ne pas placer ce texte en 2018....... quoique?????