• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Nouvelle suite de migraine (2)

Peniculo

Grand poète
Inscrit
19 Octobre 2018
Messages
2,711
J'aime
5,358
Points
173
Age
84
Localité
Orléans
Je suis
Un homme
En ligne
#1
FORMES POÈTIQUES 2/8
Élégie :
Dans l’Antiquité, était appelée « élégie » tout poème alternant hexamètres et pentamètres en distiques : ce sont les vers élégiaques.
De nos jours, l’élégie est une catégorie de la poésie lyrique : poème de longueur et de forme variables au ton plaintif particulièrement adapté à l’évocation d’un mort ou à l’expression d’une souffrance amoureuse due à un abandon ou à une absence.
Exemple :

Les séparés (N’écris pas) Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !

Épigramme :

À l’origine, une épigramme est une inscription, d’abord en prose, puis en vers, qu’on gravait sur les monuments, les statues, les tombeaux et les trophées, pour perpétuer le souvenir d’un héros ou d’un événement. À partir du ive siècle av. J.-C., l’épigramme devient une petite pièce de poésie sur un sujet quelconque, imitant par sa brièveté les inscriptions, offrant une pensée ingénieuse ou délicate exprimée avec grâce et précision. Enfin, à partir du xvie siècle, le genre se spécialise dans le mot d’esprit : l’épigramme renferme généralement une pointe grivoise ou assassine.
Exemple :
Est-ce vous que j’ai tant aimée
Et qu’à présent j’aime si peu ?
Se peut-il que d’un si grand feu
Il ne reste point de fumée ?

François de Maucroix

Épopée :

Une épopée est un long poème d’envergure nationale narrant les exploits historiques ou mythiques d’un héros ou d’un peuple.
exemples les plus connus : les chansons de geste.
La chanson de Roland = 4000 vers.

Fable :
Une fable est un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle met en scène souvent par la mise des animaux qui parlent mais aussi d’autres entités ou des êtres humains. Une morale est généralement exprimée à la fin ou au début de la fable. Celle-ci est parfois implicite, le lecteur devant la dégager lui-même.
Exemple court : vous devinerez sans doute le titre ainsi que l’auteur

Une Grenouille vit un Bœuf,
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur ;
Disant : Regardez bien, ma sœur,
Est-ce assez ? Dites-moi ? N’y suis-je point encore ?
Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs ;
Tout petit Prince a des Ambassadeurs :
Tout Marquis veut avoir des Pages.



Fatrasie :

La fatrasie est un genre littéraire du Moyen Âge. Elle regroupe les poèmes où le sens cède l'initiative au son, utilisant notamment des systèmes de répétition de syllabes. On en trouve un exemple dans La Farce de Maître Pathelin, où ce dernier mime le délire en chantant des chansons dans toutes les langues.
Ces phrases aux sonorités particulières cachent parfois des critiques ou des pamphlets du pouvoir en place.
Elle comporte onze vers dont les six premières sont de cinq pieds et les cinq terminaux de sept pieds; elle est construite sur deux rimes, selon une disposition fixe, comme le montre cet exemple choisi parmi les Fatrasies d'Arras, présenté dans sa langue originale :
"Uns biaus hom sans teste
Menait mout grant feste
por mangier cailliaus;
Mout est fiere beste
cil qui l'en arreste
un Jeudy a Miaus,
Et quatre asnesses sanz piax
Demenaient mout grant feste
por aus tolir lor drapiaus;
Illueques chantoit de geste
une cuve en deus tonniaus."
 

Peniculo

Grand poète
Inscrit
19 Octobre 2018
Messages
2,711
J'aime
5,358
Points
173
Age
84
Localité
Orléans
Je suis
Un homme
En ligne
#2
Pois de senteur sur coccinelle :

"les gens pour la plupart sont étrangemet faits"
en croyant que Googles a inventé le monde
"dans la juste mesure on ne les voit jamais"
de plagiats mesquins ce gros pillard abonde.
l'ami du genre humain n'est point du tout mon fait
quand il prétend connaître le tout du moindre rien
il n'est pas à l'abri de pernicieux méfaits
et se saisit de tout ce qui rapporte bien!

bonne journée.
 

CLARI

Maître poète
Inscrit
27 Octobre 2018
Messages
6,849
J'aime
13,598
Points
173
Je suis
Une femme
Hors ligne
#3
Les séparés (N’écris pas) Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !

N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur.
N'écris pas !


J'adore cette poétesse. Et la forme ne me déplaît pas.
Suite d'une belle ouvrage ! Bravo !

Quant à l'épigramme, il faudrait que je songe au mien... Mais la postérité n'en a que faire...
Belle journée
 

Gabrielle

Maître poète
Inscrit
18 Août 2018
Messages
3,480
J'aime
6,197
Points
173
Localité
Bretagne 22
Je suis
Une femme
Hors ligne
#4
j'aime ces recherches que vous faîtes
c'est très instructif et plaisant à lire
je n'ai qu'un mots à vous dire
Merci !
@micalement
 
Haut